Actualité
Le studio propose l’enregistrement de maquette et/ou la répétition au casque avec des mixettes individuelles sans supplément de prix par rapport au tarif maquette initial.
Tarifs ici.
La formule maquette
Enregistrement en multipiste dans des conditions de répétition.
C’est une étape intermédiaire dans le travail qui n’utilise pas tous les moyens dont dispose le studio.
Voici le cadre et les limites de l’enregistrement de maquettes:
- Tous les musiciens sont dans la même pièce comme pour une répétition normale.
- Utilisation d’un nombre limité de voies d’enregistrement, typiquement 16.
- Utilisation de micros standards, on ne sort pas les micros les plus chers.
- Enregistrement sur un ordinateur dans la pièce, pas d’utilisation de la cabine régie.
- Enregistrement en autonomie. Une fois l’installation effectuée et le matériel configuré, les musiciens gèrent eux-mêmes l’enregistrement; il n’y a pas de technicien.
L’accès illimité au studio de la formule répétition est conservé. - Le logiciel d’enregistrement utilisé est Steinberg Live 3, logiciel très succinct destiné à des prises « live ».
Les musiciens souhaitant faire des « rere » sont sensés maîtriser cette pratique, notamment avec le matériel mis à disposition.
Il est fortement recommandé d’utiliser (et de maîtriser le fonctionnment) d’un autre logiciel qu’il faudra fournir avec son ordinateur.
La publication ici détaille le mode opératoire.
La répétition au casque
Elle utilise donc les mêmes moyens que la formule maquette avec en plus un mixeur individuel et un casque pour chaque musicien.
Les mixettes individuelles sont les boîtiers Behringer P16-M branchés à travers des distributeurs de signal RJ45 P16-D sur la console Behringer X32 Core qui sert pour l’enregistrement.
Ces boîtiers P16-M ont fait l’unanimité lors des séances d’enregistrement de par leur facilité de prise en main et leur son.
On branchera dessus au choix :
- un casque fourni par le studio : Audio Technica ATH 50MX, Sennheiser 280 Pro ou 380 Pro.
- un système In Ear Monitoring filaire ou HF à fournir par les musiciens.
Le studio possède 13 mixeurs P16-M.
Le tarif est le même que la formule maquette, même s’il n’y a pas d’enregistrement multipiste, voir les tarifs à jour ici.
Avantages de la répétition au casque
Confort d’écoute avec :
- un niveau sonore maîtrisé (plus besoin de sono)
- pas de risque de larsen
- le contrôle individuel de son mix d’écoute
- une bonne définition des instruments
Enregistrement de maquettes avec beaucoup moins de repisse des voix et des instruments sonorisés.
Possibilité de travailler avec un métronome dont chaque musicien peut doser le niveau.
Steve Albini, se définissait comme ingénieur du son plutôt qu’un producteur (réalisateur artistique).
Il avait développé entre autres, des techniques particulières de prise de son de la batterie et notamment de prise de son grosse caisse.
Décédé le 7 mai 2024, le studio lui rend hommage à travers un rapide test de prise de son grosse caisse utilisant sa technique.
La chaîne Youtube de son studio, Electrical Audio, présente quelques vidéos sur sa manière de travailler (mais pas sur la prise de son de batterie).
Technique prise de son grosse caisse Steve Albini
La technique repose principalement sur l’emploi d’un micro bidirectionnel (directivité figure en 8) placé dans la grosse caisse.
Celui-ci prend d’un côté l’attaque et de l’autre la résonance grave tout en rejettant les résonances type « ballon de basket » provenant des côtés et qui atteignent le micro au point où il capte le moins : le noeud du 8 de sa courbe de directivité.
Cette prise de son peut être complétée par un micro cravate qu’on laisse pendre devant la peau de frappe pour prendre l’attaque.
Ce micro omni prend beaucoup la caisse claire.
Pour éliminer cette « repisse », Steve utilisait un gate ou un compresseur sur ce micro « attaque », déclenché en sidechain par la caisse claire.
Dans la plupart des musiques, la caisse claire et la grosse caisse ne jouent pas en même temps et quand cela arrive, la caisse claire prend le dessus sur l’attaque de la grosse caisse.
Steve Albini utilisait un micro bidirectionnel très spécifique : le Beyerdynamic M380.
C’est un micro dynamique qui n’est plus fabriqué et difficile à trouver d’occasion.
Je ne connais pas d’autre micro dynamique bidirectionnel en dehors des micros à rubans (que l’on classe aussi dans les micros dynamiques).
Le test du studio
Ce test s’est décidé et improvisé très vite, sur un coup de tête en apprenant la mort de Steve Albini.
On a profité de la présence d’un groupe en répétition pour essayer quelques micros dans la configuration d’Albini.
Merci au groupe présent de m’avoir laissé placer et changer les micros entre les morceaux pendant qu’ils répétaient.
Ce n’est donc pas un test rigoureux, juste un essais pour se rendre compte.
Placer un micro cravate qui pend devant la peau de frappe et reste en place n’est pas très simple, en particulier quand il faut faire vite.
On l’a remplacé par un petit micro Countryman fixé par de la pâte sur le micro bidirectionnel et du coup parfaitement en phase.
Malheureusemnt, c’était trop long et compliqué de le fixer sur chaque micro bidirectionnel utilisé.
De même pour la comparaison entre les sons cardio et bidirectionnel qui n’a été réalisée que sur un micro.
Micros testés
- Aston Spirit
- Warm Audio WA14 modifié par L’Atelier du Microphone
- Countryman Isomax II
- Lewitt Authentica LCT 640
- Brauner Phantom V modifié par l’atelier du microphone
Certains micros du studio n’ont pas été testés, soit pour des raisons de temps, soit par protection.
En effet, il faut des micros qui supportent de grosses pressions sonores.
Pas sûr que les Neumann u87 vintage, Sony C48, Beyerdynamic M130 (ruban), Oktava ML52 (ruban), Crowley & Trip Recordist (ruban) aient supporté.
Matériel utilisé
C’était donc un groupe de rock qui jouait sur la grosse caisse Sonor Delite 22 x 17,5 équipée d’une peau Aquarian super Kick II.
Enregistrement à travers des préamplis Aphex 1788 et les convertisseurs de la carte son Antelope Audio Orion 32 Gen 3.
Aucun traitement n’a été appliqué sur les prises de son.
Test des micros dans la vidéo ci-dessous.
Tableau comparatif des micros
Voici un tableau qui récapitule quelques caractéristiques des micros ainsi que leur prix.
Commentaires
Quelques commentaires en vrac à l’écoute des enregistrements
t.bone RB500
Le t.bone RB500 est un micro qui encaisse normalement les fortes pressions sonores avec un rendu impressionnant dans le bas.
Thomann dont t.bone est la marque annonce un niveau max de 148 dB sur la page du magasin.
Pourtant la fiche technique n’indique que 141 dB.
C’est le seul micro du test qui semble avoir eu du mal à encaisser le niveau sonore.
On entend en effet une réponse pas naturelle dans le grave, comme un haut parleur qui talonne.
Couplé avec le Countryman le rendu est intéressant.
Il aurait été intéressant de tester le t.bone RM 700 qui encaisse autant avec un grave un peu moins généreux.
Countryman Isomax II C
Modèle cardioïde, il existe aussi un modèle hypercardioïde et un omni.
Le Countryman est très peu sensible pour un micro statique, à peine plus que le t.bone RB500 qui est un ruban.
Son utilisation avait pour but de vérifier s’il pouvait apporter quelque chose d’intéressant sur l’attaque.
C’est le cas en pleine bande couplé avec le t.bone mais aussi avec l’Aston en ne conservant que les aigus.
Ainsi, filtré assez haut (1,7 kHz), il agit comme un égaliseur qui amplifierait le haut médium et les aigus.
C’est ce que faisait Steve Albini avec son micro cravate à l’extérieur côté peau de frappe.
Comparaison cardioïde – bidirectionnel
La comparaison entre les directivités cardioïde et bidirectionnelle de l’Aston Spirit est très intéressante.
Elle montre qu’Albini avait raison de privilégier cette directivité dans cette position.
Le son entre les deux directivités d’un même micro est totalement différent.
Résonances de « boîte » sur la prise cardio et moins de grave.
Alors que le son est équilibré, punchy, avec de la rondeur et de l’attaque sur la prise bidirectionnelle.
On constate aussi, bien que ce ne soit pas sur le même morceau, qu’à gain égal sur le préampli, le niveau sonore est plus élevé sur la prise cardio que sur la bidirectionnelle.
On regrette aussi de ne pas avoir essayé la position omni sur les micros statiques.
Brauner
Le Brauner a des graves incroyables tout en gardant de la précision.
Lewitt et Warm Audio
Le Lewitt et le Warm Audio se ressemblent et sont un peu moins convaincants.
L’installation ayant été très rapide, le placement n’est peut être pas optimum.
Voici quelques réfléxions et informations sur la mise en oeuvre de capteurs piézo.
Elles sont pour parties issues des publications sur les derniers capteurs acquis par le studio :
Le Harley Benton HB-T et le K&K Big Shot.
Principe de fonctionnement et historique rapides
Piézo, diminutif de Piézoélectrique.
Transducteur ou capteur qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique.
C’est à dire, pour le cas précis du domaine sonore, le transducteur transforme les vibrations mécaniques d’un corps en signal électrique oscillant à la même fréquence.
Le matériau piézoélectrique est pris entre deux plaques métaliques qui collectent les charges électriques.
L’une étant chargée positivement, l’autre négativement.
En 1880, Jacques et Pierre Curie découvrent que certains matériaux comme le quartz génèrent une charge électrique lorsqu’on leur applique une contrainte mécanique, compression ou étirement.
On découvrira par la suite qu’il est facile de fabriquer des matériaux de synthèse ayant les mêmes propriétés, voire meilleures.
L’année suivante, l’effet inverse est mis en évidence.
Une tension électrique appliquée au quartz génère une déformation de celui-ci.
Une fréquence électrique appliquée le fait vibrer mécaniquement à cette même fréquence et donc émettre un son.
Explications plus détaillées ici
Depuis, ces découvertes ont trouvé de très nombreuses applications :
- phonographes (pointe de lecture)
- capteurs audio
- buzzers
- montres (à quartz)
- écrans de smartphones
- briquets
- balances
- sonars
- imagerie médicale à travers les ultrasons
- capteurs de présence par le poids
- aéropspatiale (dégivrage, amortissement de vibrations, contrôle de l’intégrité structurelle d’avions)
- aéronautique (mesure de pression dans les tuyères)
- claviers d’ordinateurs
- systèmes de réalité virtuelle
- micropompes dans le médical ou biomédical, les imprimantes
- mesure de la pression des pneus
- etc
Utilisation en sonorisation/enregistrement
Par principe, le capteur piézo peut se poser sur tout corps vibrant.
Terminé par une prise jack, on le branche dans une boîte de direct.
Le piézo n’est pas le capteur le plus fidèle, notamment comparé à un micro, cependant il a plusieurs avantages :
- le recul au larsen important en situation de concert
- la moindre repisse des autres instruments :
L’instrument sur lequel il est posé reçoit les vibrations de l’environnement sonore.
C’est généralement minime mais la table d’un piano vibre très bien. - La facilité de mise en oeuvre et la mobilité possible :
Quasiment toutes les guitares acoustiques qui sont équipées d’un système de sonorisation sont équipées d’un piézo. - la sortie en jack permettant d’utiliser des pédales d’effet ou d’amplifier des instruments acoustiques
- le prix, on trouve des modèles à partir de 15€ et on peut en fabriquer pour moins cher.
Les choix de captation, en enregistrement comme en concert sont toujours le fruit de compromis entre plusieurs contraintes (prix, fidélité de reproduction, disponibilité en nombre, repisse, larsen, mobilité, facilité de mise en oeuvre, discrétion etc).
Dans ce contexte, ce n’est pas toujours le capteur/micro le plus fidèle qui sera le plus adapté.
Et l’utilisation d’un piézo peut se faire en complément d’un micro, notamment pour donner du corps, de l’énergie ou de la largeur en spatialisant.
Le piézo est le capteur utilisé pour fabriquer les triggers de batteries électroniques ou à poser sur des fûts acoustiques pour déclencher des sons samplés.
Instruments
Le piézo peut se poser sur différentes parties des instruments.
La table d’harmonie des instruments à cordes ou le chevallet :
- Piano, cymbalum
- guitares, mandolines, ukulélé, bouzoukis
- violons, altos, violoncelles, contrebasses
la Peau :
- percussions : fûts de batterie, tablas, congas, bongos, djembés etc
- instruments à cordes avec peau de résonnance : banjo, cora, n’goni etc
Les tuyaux et pavillons des instruments à vent : trompettes, trombones, clarinettes, saxophones, tubas, cor etc
le corps des instruments de percussion :
- ceux cités plus haut
- cajon, lamelles de xylophones et métalophones, tongue drum, handpan, steel pan, kalimba etc
Le résultat est plus ou moins heureux (et utilisable) en fonction de la conductivité sonore de la matière sur laquelle il est posé, de l’empacement, du mode de fixation et des propriétés du piézo utilisé.
Pâte de fixation
Les deux piézos du studio n’ont pas le même rendu en fréquence et en niveau de sortie, voir le comparatif sur la publication du K&K Big Shot.
La manière dont ils sont fixés sur l’instrument joue beaucoup.
Ces deux piézos sont vendus pour être installés sur un instrument et ne plus être démontés.
Un adhésif suffit dans ce cas mais ceux du studio sont démontés après chaque utilisation.
On préfère donc utiliser une pâte amovible pour les fixer.
L’épaisseur et le type de pâte influent beaucoup sur le rendu sonore.
La pâte blanche fournie avec le Harley Benton est la moins malléable et perd ses propriétés collantes au fil du temps.
Cependant, l’atténuation de l’agressivité due à sa consistance ou à son épaisseur est intéressante.
Elle n’est pas disponible à l’achat séparément.
Schertler propose une pâte verte très facile à façonner et étaler.
Elle colle bien et se récupère très bien aussi.
On peut l’appliquer en très fine couche si besoin.
Elle semble durer et garder ses propriétés indéfiniment.
Disponible individuellement à l’achat, elle coûte un peu cher.
AKG propose une pâte noire avec ses petits micros C411.
Très collante mais se récupère bien.
Elle est disponible individuellement à l’achat, moins chère que la Schertler.
Quelle boîte de direct utiliser ?
Le piézo se branche dans une boîte de direct ou DI (Direct Inject box).
D’impédance bien plus élevée qu’une guitare électrique, il est recommandé d’utiliser des DI à haute impédance d’entrée, 5 ou 10 MΩ; peu existent sur le marché.
Ce sont forcément des DI actives qui nécessitent une alimentation fantôme venant du préampli.
Les DI les plus courantes ont généralement une impédance de 1 MΩ; elles fonctionnent malgré tout.
Possibilité d’utiliser aussi des préamplis spécifiques pour capteurs piézo.
Le studio utilise les modèles suivants :
- 2 TritonAudio BigAmp Piezo (petits préamplis Class A)
- 1 Fishman Platinium Stage Analog Preamp
- 1 L.R. Baggs Para Acoustic Preamp
Voir la publication ici qui précise les informations les concernants.
Réalisation d’un test rapide sur une guitare classique avec les piézo Harley Benton et K&K sur toutes les DI et les préamplis piézo du studio.
Calibrage du gain à chaque fois.
Voici le bilan :
- Les DI actives et preamplis piézo sont plus adaptés que les DI passives.
Celles-ci demandent plus de gain et ont un son moins ouvert. - Pas de différence de timbre constatée entre les DI actives et les préamplis spécifiques piézo.
- Certains soufflent, d’autres pas.
Le TritonAudio BigAmp piezo, la BSS AR133 et la DBX DI4 ne soufflent pas.
Les LR Baggs, Fishman Platinium, Orchid Electronics, SCV MKII et Little labs MultiZ soufflent.
Guide complet sur les DI sur le site Projet Home Studio ici.
Les guitares acoustiques équipées en piézo ont généralement un préampli intégré et n’ont donc pas besoin de DI haute impédance.
Do it yourself
On peut aussi fabriquer soi-même son capteur pour pas cher.
Il suffit de commander un capteur piézo dans un magasin d’électronique (autour de 2€), souder 2 fils dessus et souder un jack à l’autre bout.
Différentes tailles de piézo sont disponibles.
Ils se présentent sous la forme de pastilles rondes allant de 12 à 50mm de diamètre.
Les fabricants donnent une fréquence de résonnance pour chaque modèle.
Elle correspond à la fréquence qui a le plus d’amplification.
Si la fabrication est extrêmement simple, obtenir un résultat satisfaisant n’est pas évident.
En effet, il y a de grandes différences de son entre les capsules piézo et il faudrait pouvoir en essayer beaucoup pour choisir celle qui convient le mieux.
Certains récupèrent les piézos de montre à quarz, de briquets (pour fabriquer un capteur sous sillet de guitare) ou des buzzer de téléphone.
Ce blog donne des conseils de fabrication.
Vidéos
voici quelques vidéos didactives :
Génération de tensions et courant après déformation et inversement
Historique, illustration des différentes applications
Arc électrique déclenché par la déformation d’un matérieau piézo
Fabrication d’un capteur piézo
Les APG DS1R étaients équipées d’un moteur Renkus Heinz SSD 1800-8.
8 pour 8Ω, il existe aussi une version 16Ω.
La référence du Diphragme Renkus Heinz est CD 1800.
Certains recommandent de changer tout le moteur quand une bobine de diaphragme a brûlé.
En effet, des résidus peuvent être resté dans la rainure et risquent de créer des arcs qui brûleraient la nouvelle bobine à court terme.
Ce moteur n’est plus fabriqué et très difficile à trouver d’occasion.
Par la suite, APG a equipé les DS1R et DS15 du moteur CO 107 de chez BMS.
Le SAV APG, très réactif, indique que ce modèle correspond au BMS 4549+ toujours en fabrication mais avec des délais extrêmement longs.
Ils ne peuvent le fournir avant juin (nous sommes en novembre).
Toutlehauparleur.com, seul magasin le proposant indique 23 semaines de délai sans garantie de tenir ce délai.
Le temps passe et le délai d’aprovisionnement annoncé ne change pas.
APG a modifié ses filtres prévus pour le Renkus Heinz et peuvent les fournir pour 75€ chacun (1 aigu, 1 grave).
Après examen des 4 DS1R du studio, une est équipée du CO 107.
Difficile comme ça de voir si le filtre est le même que sur les autres.
Petit essai, on monte le CO 107 sur une DS1R équipée d’un Renkus Heinz. Le son change un peu.
Rien d’énorme, cela doit pouvoir se corriger avec un égaliseur.
En revanche, il faut faire attention à la plaque de fixation du moteur au dos du haut parleur 38 cm.
Elle ne fait pas la même longueur sur les deux modèles regardés.
Les 38 cm tous les deux des PHL on des références proches mais pas identiques.
Si l’un dispose des trous de fixation filetés aux deux valeurs d’entraxe, ce n’est pas le cas de l’autre.
Les trous de fixation sur le moteur avaient en revanche le même entraxe entre le Renkus et le BMS.
Bien garder sa plaque d’origine.
Installation d’un sonomètre AMIX AFF17-3 avec son micro de mesure CAP65 pour les répétitions.
C’est un sonomètre intégrateur classe 2 homologué, page constructeur ici, notice ici (constructeur français).
Cet appareil haut de gamme aux nombreuses fonctionnalités est habituellement utilisé dans les salles de spectacle.
Il est parfois couplé avec un limiteur, ce ne sera bien sûr pas le cas ici.
Il est là à titre informatif et pédagogique.
En effet, prendre conscience des niveaux sonores auxquels on s’expose pendant plusieurs heures peut aider à les modérer et à s’en protéger.
Fonctionnement
L’utilisation est très simple et ne nécessite aucune action.
L’appareil indique les mesures de niveau sonore captées par le micro de mesure CAP65 (omnidirectionnel) installé au milieu de la pièce sur la grosse poutre.
L’afficheur le plus gros indique le niveau instantané (1 seconde) en dBA.
Les deux mesures en dessous donnent le niveau moyen (Leq) sur 15mn en dBA et dBC
la couleur de chaque afficheur dépend de deux seuils modifiables :
- 99 dB et 102 dB pour les dBA,
- 115 dB et 118 dB pour les dBC.
En dessous du premier seuil l’affichage est vert.
Entre les deux seuils l’affichage passe en jaune puis au dessus du deuxième il passe en rouge.
L’Amix AFF17 dispose d’un serveur web embarqué et d’un port RJ45.
Grâce à ce seveur web, plusieurs réglages et fonctions sont accessibles à un ordinateur directement connecté au port RJ45 :
- Duplication de l’affichage des mesures sur l’écran de l’ordinateur
- Affichage du graphique des niveaux mesurés
- Modification des seuils déterminants les couleurs d’affichage
- Modification des couleurs d’affichage
- Détermination pour chaque affichage du type de mesure, (dBA, dBC, Leq, durée du Leq 1s, 1 5 10 15 60 mn)
- Configuration d’alertes par mail (pour un branchement en réseau)
Petite explication sur les mesures
L’unité de mesure du niveau sonore est le décibel abrégé en dB.
Les dBA et dBC sont des mesures pondérées, c’est à dire dont le résultat est modifié en fonction de certains critères.
Ces critères se réfèrent aux courbes d’isosonie ou isophonie.
Isophonie
Les courbes d’isophonie montrent l’intensité sonore requise par fréquence pour être perçues au même niveau par l’oreille humaine (et son interprétation par le cerveau).
Elles sont issues des travaux des chercheurs Fletcher et Munson publiés en 1933.
Ces courbes portent aussi le nom de diagramme Fletcher et Munson.
On établit une courbe par niveau sonore perçu.
Pour les non habitués, plus la courbe est élevée plus il faut de niveau pour qu’on entende la fréquence concernée au même niveau que les autres.
On constate que notre oreille est beaucoup plus sensible (courbe au plus bas, il faut moins de niveau) dans les fréquences medium et haut medium à tous les niveaux sonores.
On constate aussi que plus le niveau sonore augmente, plus la courbe s’applatit.
Cela signifie qu’au fur et à mesure que le niveau augmente, on entend mieux les fréquences graves et aigues par rapport aux mediums et haut mediums.
Sans toutefois atteindre la courbe plate où on entendrait pareillement toutes les fréquences.
Par exemple, à très bas niveau, il faut 30dB pour entendre du 100 Hz au même niveau que du 1kHz au seuil de perception (0dB).
Soit 30 dB de différence.
Alors qu’à fort niveau, il faut 113 dB pour entendre du 100Hz au même niveau que du 1 kHz à 110dB.
La différence n’est plus que de 3 dB.
Pondération A et B
La pondération A reflète la sensibilité de l’oreille sur les fréquences medium et haut medium et prend principalement en compte la bande passante comprise entre 500Hz et 6kHz.
La pondération C prend en compte les fréquences graves pour refléter la sensibilité de l’oreille à fort niveau.
La législation (bruit au travail, niveau sonore pour les concerts, clubs et discothèques) exprime ses mesures en pondération A.
Durée d’exposition
Les risques auditifs dépendent du niveau sonore et de la durée d’exposition.
Plus le niveau sonore augmente, plus la durée d’exposition recommandée diminue.
Elle est de l’ordre de quelques minutes pour un groupe de rock en répétition…
Les mesures Leq calculent le niveau moyen d’exposition sonore sur un temps donné, ici 15 mn afin de vérifier l’adéquation de l’exposition sonore avec les préconisations.
Leq est l’abréviation anglaise pour niveau sonore continu équivalent.
La mesure Leq se calcule avec un sonomètre intégrateur, comme l’Amix AFF17 du studio.
Vidéos
Ci dessous, deux vidéos en français qui expliquent l’isophonie, le seuil d’audibilité, la durée d’exposition, le calcul des décibels, l’utilisation du diagramme de Fletcher Munson.
Et une troisième vidéo « C’est pas sorcier » vulgarise le fonctionnement de l’oreille, la mesure sonore etc.
Le studio partage les problèmes rencontrés et leurs solutions dans des publications.
Ces publications classées sont consultables ici.