Nouvelle basse au studio avec cette Melody Grabber copie italienne (probablement du début des 80′) de la Gibson Grabber.
Avant de parler de la copie présentons ce modèle peu connu de Gibson.
La Gibson Grabber
La Grabber a été produite de 1973 à 1983. Sa particularité est d’avoir un micro double bobinage coulissant. Un autre modèle appelé G3 ou Grabber III avec trois micros simples est apparu plus tard.
la Grabber était une tentative de Gibson pour renouveler ses modèles de basses en diminuant le coût afin de concurrencer les Fender moins chères qui prenaient le dessus sur le marché. C’est la première basse Gibson à manche vissé. L’électronique était très simple pour cette basse passive avec un potentiomètre de volume et un de tonalité. Manche et touche en érable. Corps fin en érable au début puis en aulne par la suite. Cordes traversantes
Elle a notamment été jouée par Gene Simons de Kiss ou The Brothers Johnson, un groupe de funk. Mike Dirnt (Green Day) a joué sur la G3.
La Melody Grabber
Melody est une marque italienne active du début des années 60′ jusqu’à 1988. A partir du début des années 70′ elles s’est spécialisée dans la copie de grandes marques. Le studio possède déjà une Mélody vintage 5000, copie de Precision dont le son est énorme.
Sur le site Fetish Guitars on peut y voir quelques photos de la copie Grabber appelée 6600. On pourra noter quelques différences avec le logo ou la plaque de celle-ci.
Cette Mélody Grabber a pas mal vécu et subi quelques transformations par ses anciens propriétaires :
Verni du corps poncé pour arriver à une finition de type satiné.
Remplacement du potentiomètre de tonalité par un varitone maison.
Ajout d’une attache courroie
Le chevalet très oxydé et assez rudimentaire a l’air d’une plaque de tôle pliée mais il ressemble à celui de la Gibson qui est tout aussi rudimentaire.
Quelques travaux ont donc immédiatement été réalisés dessus :
redressement du manche et planification des frettes
remplacement du chevalet par quelque chose de plus efficace; le cache n’a pas été remis. Le chevalet ainsi que l’écartement des trous de passage des cordes traversantes sont plus étroits que ce qu’on trouve habituellement.
réglage de l’intonation
remplacement du varitone par un potentiomètre de tonalité
Nettoyage et savonnage des glissières de coulisse du micro.
A noter plaque très épaisse !
Liste des autres basses et du backline disponibles au studio ici.
Vidéos de la Gibson Grabber et de la Melody après les photos.
Micro Shure Beta 58. Conçu par Ernie Seeler, déjà à l’origine du SM58 en 1966, c’est la première version apparue en 1989. Le Beta 58A a ensuite remplacé cette version.
Le Beta 58A bénéficie d’une capsule reconçue sans la bobine anti-ronflement; un transformateur de sortie a été ajouté. Cette bobine anti-ronflement (hum en anglais) permet de poser le micro sur un ampli sans que cela génère une ronflette. Il n’est pas sensé sonner différemment. Une comparaison rapide entre le Beta 58 et le Beta 57A dont nous possédons un exemplaire ne permet pas de les distinguer d’un point de vue sonore.
Le Beta 57A est quasiment le même micro que le Beta 58A. Selon Shure, seule la grille les différencient. Sa forme induit une réponse différente sur les hautes fréquences. En étant plus proche de la capsule pour le Beta 57A, elle permet un niveau de sortie légèrement plus élevé lorsqu’on est collé, plus de niveau avant larsen et aussi plus d’effet de proximité.
Comparaison entre le SM 58 et le Beta 58A
Le Shure Beta 58 est très proche du SM58, voici les différences : Guides d’utilisation en français du SM58 ici et du Beta 58A ici.
Directivité
Cardioïde pour le SM58 et supercardioïde pour le Beta 58. Cela implique un placement différent des retours sur scène pour éviter les larsens. (schémas issus des notices de chaque micro). L’axe de réjection maximum est à 180° (pile dans l’axe derrière le micro) pour un micro cardioïde. Un micro supercardioïde prend un petit peu à 180°, sa réjection maximum est de 60° de part et d’autre de cet axe. Soit 120° et 240°.
Sensibilité
SM58 : -56 dBV/Pa Beta 58A : -51,5 dBV/Pa Le Beta 58 est plus sensible, à source sonore égale, il sort 4,5 dB plus fort. C’est principalement dû à sa capsule en neodynium.
Réponse en fréquence
Le beta 58A atténue le bas du spectre en dessous de 300 Hz et particulièrement sous 200Hz là où le SM58 a une légère bosse. Le beta 58A relève légèrement les mediums à partir d’1 kHz, le double pic est légèrement plus bas (4,5 kHz et 9 kHz) que sur le SM58 (5 kHz et 10 kHz). Le creux dans les aigus se situe vers 6,5 kHz pour le Beta contre 7,5 kHz pour le SM; il est plus étroit sur le SM. La bande passante est quasiment la même : 50 Hz -15 kHz pour le SM, 50Hz – 16 kHz pour le Beta.
La caractéristique la plus audible de la réponse en fréquence est l’atténuation du bas du spectre sur le Beta qui vient contrebalancer l’effet de proximité. Ce micro plus que le SM58 est pensé pour la scène où on chante collé à la grille. Le Beta sonne plus clair lorsqu’on chante proche, le SM paraît plus rempli (avec le bas). Comme toujours s’agissant des voix, l’un ou l’autre peut être plus adapté selon le type de voix.
Connectique
Prise XLR dorée sur le Beta 58A et chromée sur le SM58
Vidéos en anglais ci-dessous, la première et la troisième sur des voix parlées, la seconde sur toutes sortes de sources. Tests de directivité sur la troisième.
Le studio partage les trucs qu’il trouve lorsqu’il résoud un problème auquel il est confronté. Retrouvez l’ensemble des publications du studio classées par rubriques ici.
Nouvelle batterie vintage au studio avec cette Japson. Elle a la particularité d’avoir un fût badgé Japson et les deux autres Riviera mais avec la même finition de rhodoïd.
Batterie achetée au premier propriétaire qui l’avait achetée neuve ainsi au milieu des années 70.
Un peu d’histoire
Batterie fabriquée au Japon datant probablement de 1969. Les informations sont difficiles à trouver sur ces instruments.
A l’époque, des importateurs américains et européens distribuaient les productions de plusieurs usines japonaises sous de nombreuses marques. Les américains les appelaient « stencil brand », littéralement marques au pochoir. Une centaine de marques utilisées par les différents distributeurs ont été ainsi identifiées.
Les trois principaux fabricants étaient Pearl, Star (Hoshino gakki) devenue Tama par la suite et Hoshino (Hoshino Kougyou) à ne pas confondre avec le précédent.
La plupart des modèles proposés étaient des copies des principales marques américaines et européennes (Slingerland, Rogers, Ludwig, Sonor). Comme la demande était importante, les fabricants japonais bien que concurrents pouvaient proposer les mêmes accastillages et hardware en fonction des approvisionnements ce qui ne facilite pas l’identification.
Marc Patch a publié un ouvrage : Vintage stencil drums made in Japan que l’on peut se procurer en PDF sur le site de l’éditeur dans lequel il recense les marques et leurs fabricants.
La marque Japson ne figure pas dans la liste. Riviera aurait été fabriquée par Hoshino.
Une page du site Reverb (ici, en anglais) retrace cette histoire et son contexte.
Caractéristiques
Grosse caisse 22″x 14″ – 8 tirants
tom medium 13″ x 9″ – 6 tirants
tom basse 16″ x 16″ – 8 tirants
Les piques de grosse caisse, coudées ne rentrent pas complètement dans le fût.
Ces batteries étaient en Luan, une sorte de contreplaqué fabriqué à partir de bois des forêts tropicales d’Asie du sud (Philippines). Les fûts sont assez épais, autour d’un cm et donc apparemment en Luan six ou neuf plis .
Elle est photographiée ici avec ses peaux d’origine, toutes seront changées. Il manquait le cercle, les tirants et la peau de résonance du tom basse, ils seront bien sûr remplacés.
Edit : Peaux neuves en frappe et résonnance et nouveau cercle de dessous du tom basse, voir publication ici.
Le luan n’est pas connu comme étant un bois de qualité mais ces batteries sont réputées avoir un son vintage, 60′. On verra une fois les peaux changées comment celle-ci complète les sept autres batteries du studio :
Arrivée de deux nouveaux baffles Marshall 1960A au studio. Un Marshall 1960AS était déjà présent. Quelques explications sur ce qui les différencient sont nécessaires.
Historique
Cette page sur le site Marshall retrace l’histoire du Baffle 1960.
Le Baffle Marshall 1960, équipé de quatre haut-parleurs de 12″ est apparu fin 1962 en deux versions A et B. Le A est celui avec le pan incliné alors que le B est la version droite destinée à aller en dessous lorsqu’ils sont empilés.
Toujours en production, il a connu de nombreuses versions que l’on peut retrouver sur cette page du forum Marshall.
Le 1960AS déjà présent au studio est équipé de quatre haut-parleurs 12″ Celestion G12T 75 et encaisse 260W. Le 1960A est équipé de quatre Celestion G12 65 et encaisse 260W.
Les 1960A
Après ouverture des deux Marshall 1960A , on constate qu’ils sont effectivement équipés de G12 65 mais dans des versions différentes. L’un aux HP référencés T3120 a des cônes 1777, l’autre aux HP référencés 3101 a des cônes 444. Haut-parleurs avec des étiquettes Marshall (Rola Celestion fabriqués pour Marshall).
Les cônes 444 sont apparemment plus épais et pouvaient être utilisés pour des baffles basse.
Liste ici des références en « T » des haut-parleurs celestion avec le modèle et le cône associé.
Sur le 1960A, il n’y a qu’une entrée jack 15 Ohms, pas de possibilités de diffusion stéréo.
Roulettes démontables pour les deux (mais un seul jeu de roulettes était fourni), le 1960AS a des roulettes non démontables.
Une référence imprimée sur le HP permet de dater précisément leur fabrication : LM14 et LM2 qui donnent pour chacun une fabrication en novembre 1979. Première lettre = année (L = 1979) et deuxième = mois (M = novembre), explication de la datation ici.
Les baffles du studio
En attendant de savoir s’il est pertinent de garder tous ces baffles 1960 au studio, voici la liste des baffles 4×12″ à disposition :
La mythique tête d’ampli Marshall JCM 800 fait son entrée au studio. C’est le modèle 2203, JCM 800 Lead Series Mk2.
100w à lampes, quatre EL34 pour la puissance. Un seul canal avec presence, bass, mid, high, Master volume et pre-amp volume, pas de réverbe. Au dos, sélecteur d’impédance et de tension (110v,220v, 240v), pas de boucle d’effet.
D’après son numéro de série, cette tête daterait de 1981, voir les explications sur le site Reverb.
Apparemment, les premiers modèles monocanaux aux entrées verticales sont plus recherchés. Il y a eu par la suite des modèles aux entrées horizontales. Quand cette modification est arrivée (1984), le nombre de condensateurs de filtrage est passé de 6 à 3, modifiant légèrement le son. La vidéo ci dessus montre la différence de son sur un 2204 entre le filtrage du début et celui à partir des entrées horizontales.
Les JCM 800 on été en production de 1981 à 1989 puis réintroduits dans les années 2000. Page Marshall pour le modèle reissue ici.
Les amplis autres amplis guitare présents au studio :
SansAmp Paradriver DI v2 par Tech21 Page constructeur ici. On ne présente plus les Sansamp qui ont révolutionné le monde de la guitare en introduisant le premier simulateur d’ampli à lampes et simulateur de de haut parleur à leur arrivée en 1989. La version Classic originale a depuis été déclinée en plusieurs versions mais le […]