Cette fois-ci c’est la bonne, achat d’un micro Neumann KMS 105 neuf.
Un précédent achat d’occasion nous avait fait découvrir l’existence des contrefaçons.
Suite à cela, nous avions publié un article, maintenant enrichi des photos comparatives réalisées avec ce micro neuf, donnant des éléments pour repérer les contrefaçons.

Le Neumann KMS 105 est devenu une référence incontournable des micros chant à main statiques pour la scène.
Il a aussi son utilité en studio, lors de prises live pour lesquelles on veut minimiser la repisse des autres instruments.

Lien vers la page constructeur ici.

Une autre version existe, le KMS 104.

Très proches, les deux micros n’ont pas la même directivité et une courbe de réponse légèrement différente :

• Super cardioïde pour le KMS 105
• Cardioïde pour le KMS 104

On note que le KMS 105 a une légère accentuation des hautes fréquences entre 8 kHz et 15 kHz.
Celle-ci est beaucoup plus douce sur le KMS 104.

Le studio possède un autre micro dans cette catégorie avec le DPA D:Facto.
D’autres micros dynamiques à main ont été utilisés dans des contextes live studio : Audix OM7, Sennheiser MD 441, Electrovoice RE20.

Liste des autres micros et du matériel du studio ici.

L’arrivée de deux nouveaux Superlux PRA 383D en complément des trois déjà présents est l’occasion de présenter ce micro.

On ne trouve ce micro à la vente en Europe que chez Thomann au prix de 58€.

Marque chinoise, la fabrication laisse à désirer sur certains points :

• Les cotes de fabrication de la prise XLR ne sont pas toujours bien respectées et il faut parfois forcer un peu pour brancher ou débrancher le câble micro.
• le clip de fixation ceinture du boitier se détache rapidement.
• la trappe du logement pile du boitier est dure à ouvrir ou se détache toute seule.
• au bout d’un moment, il peut y avoir du jeu sur la fixation de la prise mini XLR TA3F.

Néanmoins le son très intéressant à ce prix en fait un micro au rapport qualité – prix imbattable.
Et l’ensemble du micro n’est pas particulièrement fragile.
On le prend en se disant qu’à ce prix là il peut lâcher mais les premiers acquis par le studio il y a plus de 10 ans fonctionnent toujours.

Caractéristiques

C’est donc un petit micro à électret avec pince col de cygne et boîtier préampli avec logement pour piles.
Il s’alimente par alimentation fantôme fournie par la console de mixage ou par piles.

Fiche technique en français ici.

Micro cardioïde contrairement à ce qui est annoncé sur le site Thomann (super cardioïde).

On note une atténuation sur le bas du spectre commençant très doucement entre 300 et 400 Hz pour atteindre environs – 5 dB à 50 Hz.
Cela peut compenser l’effet de proximité lorsque le micro est placé très près de la source.

Pas d’accentuation des hautes fréquences comme sur les DPA 4099 ou certains statiques larges membranes.

Boîtier préampli

Sur le boîtier un petit interrupteur à trois positions :

• Off
• On
• On avec coupe bas à 80 Hz 12 dB/octave

Il peut être utile de repérer ces positions car le marquage s’efface avec le temps.

A noter que les caractéristiques sur pile sont légèrement inférieures que sur alimentation fantôme.

Un autre préampli de type bâton le PS 418 S un peu plus pratique est disponible à la vente :

• plus petit
• plus léger
• pas d’interrupteur
• pas de piles

Connectique

La connectique mini XLR trois points TA3F n’est pas utilisable avec les préamplis Shure en TA4F.
Pendant un temps nous avions fabriqué des adaptateurs TA3F vers TA4F qui permettaient de les utiliser avec des boîtiers émetteurs HF Shure.
Cela n’a plus fonctionné avec les modèles les plus récents de Shure.

Utilisation

On utilise le Superlux PRA 383D de la même façon qu’on utiliserait un DPA 4099 ou un Shure Beta 98.

La pince fournie, unique système de fixation est sa limite d’utilisation.

Micro qui souffle un peu plus qu’un DPA lorsqu’on pousse le gain (il faut y aller !).
Il est plus doux sur les haut-mediums qu’un Beta 98 et on peut le lui préférer sur certaines sources qui peuvent être agressives  (saxophones).

Nous utilisons particulièrement ces micros pour :

• les cuivres et vents pour les captations de maquettes en condition de répétition des nombreuses fanfares qui passent au studio
• la captation d’harmonies sur site où une cinquantaine de micros peuvent être installés
• la sonorisation de spectacle : trompette, sax baryton , trombone, banjo (Fils de Teuhpu), Contrebasse (Féloche & The Mandolin Orchestra), sax soprano (La Caravane Passe) etc .

Liste du matériel et des 134 micros du studio ici.

Nouveaux micros avec ces Audix SCX25A PS appairés; PS pour Piano System.
Micro polyvalent (voix, overheads batterie etc) qui s’est forgé une certaine réputation sur les pianos à queue.

L’Audix SCX25A est un statiques large membrane monté sur un corps de la taille d’un Oktava mk012.

Sa capsule est montée sur suspension en interne, ce qui évite l’usage d’une grosse suspension externe.
La troisième vidéo plus bas montre l’anneau en cuivre sur lequel repose la suspension et la capsule.

Page constructeur ici.

Micro conçu, usiné, assemblé et testé aux USA.
Livré avec deux pinces normales et deux pinces spéciales pour le montage dans un piano à queue.

Ces pinces et la forme du micro permettent d’installer ceux-ci dans le piano et de fermer le couvercle ce qui est souvent nécessaire en concert ou lors de certains enregistrements « live ».
Malgré sa directivité cardioïde, l’effet de proximité est réduit ce qui autorise un placement proche de la source sans trop augmenter les graves comme dans le cas d’une utilisation dans un piano couvercle fermé.

Audix a conçu quelques microphones qui ont su trouver leur place sur le marché comme ceux-ci présents au studio :

• OM7 (dynamique à main pour le chant)
• D6 (dynamique, grosse caisse)
• D2 (dynamique, toms) x3
• D4 (dynamique, tom basse)

Avec cette paire d’Audix SCX25A PS, le parc de micros du studio monte à 134.
Liste du matériel et des autres micros ici.

Vidéos plus bas.

Nouvelle basse au studio avec cette Melody Grabber copie italienne (probablement du début des 80′) de la Gibson Grabber.

Avant de parler de la copie présentons ce modèle peu connu de Gibson.

La Gibson Grabber

La Grabber a été produite de 1973 à 1983.
Sa particularité est d’avoir un micro double bobinage coulissant.
Un autre modèle appelé G3 ou Grabber III  avec trois micros simples est apparu plus tard.

la Grabber était une tentative de Gibson pour renouveler ses modèles de basses en diminuant le coût afin de concurrencer les Fender moins chères qui prenaient le dessus sur le marché.
C’est la première basse Gibson à manche vissé.
L’électronique était très simple pour cette basse passive avec un potentiomètre de volume et un de tonalité.
Manche et touche en érable.
Corps fin en érable au début puis en aulne par la suite.
Cordes traversantes

Elle a notamment été jouée par Gene Simons de Kiss ou The Brothers Johnson, un groupe de funk.
Mike Dirnt (Green Day) a joué sur la G3.

La Melody Grabber

Melody est une marque italienne active du début des années 60′ jusqu’à 1988.
A partir du début des années 70′ elles s’est spécialisée dans la copie de grandes marques.
Le studio possède déjà une Mélody vintage 5000, copie de Precision dont le son est énorme.

Sur le site Fetish Guitars on peut y voir quelques photos de la copie Grabber appelée 6600.
On pourra noter quelques différences avec le logo ou la plaque de celle-ci.

Cette Mélody Grabber a pas mal vécu et subi quelques transformations par ses anciens propriétaires :

• Verni du corps poncé pour arriver à une finition de type satiné.
• Remplacement du potentiomètre de tonalité par un varitone maison.
• Ajout d’une attache courroie

Le chevalet très oxydé et assez rudimentaire a l’air d’une plaque de tôle pliée mais il ressemble à celui de la Gibson qui est tout aussi rudimentaire.

Quelques travaux ont donc immédiatement été réalisés dessus :

• redressement du manche et planification des frettes
• remplacement du chevalet par quelque chose de plus efficace; le cache n’a pas été remis.
  Le chevalet ainsi que l’écartement des trous de passage des cordes traversantes sont plus étroits que ce qu’on trouve habituellement.
• réglage de l’intonation
• remplacement du varitone par un potentiomètre de tonalité
• Nettoyage et savonnage des glissières de coulisse du micro.

A noter plaque très épaisse !

Liste des autres basses et du backline disponibles au studio ici.

Vidéos de la Gibson Grabber et de la Melody après les photos.