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Saxophone ténor Blessing Elkhart restauré par Philippe Fachin, atelier Urgences Musicales à Lamnay.
On ne trouve quasiment aucune d’information sur cette marques et certaines sont très contradictoires sur la fabrication.
La marque Blessing (USA) aurait fabriqué dans l’usine d’Elkhart (Indiana) dans les années 70/80.
Il semblerait qu’elle ait aussi fait fabriqué en Europe puis à Taiwan ou en Chine à partir des années 2000.
Blessing a fabriqué des saxophones d’entrée de gamme qui nuisent à sa réputation, cependant certaines séries fabriquées dans les années 80′ à Elkhart sont très correctes avec un son intéressant.
Celui-ci date a priori des années 80′ et porte l’inscription « Elkhart, IND », ce qui laisse supposer qu’il a été fabriqué là bas.
Numéro de série : 8608030.
Le sax
Le tube serait une copie de Selmer Mark VII avec la partie basse qui ne se démonte pas.
Un précédent propriétaire a rajouté un pont soudé assez rustique au milieu du tube.
Ce renfort est essentiel pour éviter que certaines clés ne se décalent sous un choc.
Philippe l’a biseauté et doré, ainsi il se fond plus dans l’ensemble.
Ce sax ténor Blessing Elkhart a été, doré et vernis et les tampons refaits.
Le liège du bec est neuf, les clés réglées, en un mot il a été remis à neuf!
Beau son assez rond.
Sa boîte d’époque est fournie.
La mousse un peu fatiguée tient encore le coup.
Liste des instruments et du backline du studio ici.
Un peu d’histoire autour de Elkhart et son usine.
En 1873, Charles Gerard Conn développe une embouchure pour cuivres qu’il commence à fabriquer à Elkhart Indiana.
Il est le premier quelques années plus tard à fabriquer un cornet aux USA.
S’ensuivront toute la gamme des instruments de la famille des cuivres et saxophones dans l’usine qu’il a créé à Elkhart.
Il est ainsi le premier à construire des saxophones et des sousaphones aux USA.
Le sousaphone traduit par soubassophone en français a été construit selon les spécifications de John Philip Sousa.
John Philip Sousa (1854-1932), militaire et compositeur américain (de musique de marches militaire) a donné son nom : sousaphone à ce gros tuba avec un grand pavillon tourné vers l’avant.
En 1915, Conn prend sa retraite et la compagnie vendue à Carl Greenleaf prend le nom de C.G. Conn.
Pendant la deuxième guerre mondiale, l’usine est reconvertie dans la fabrication d’altimètres, boussoles et autres articles dédiés à l’effort de guerre.
La compagnie a du mal à la sortie de la guerre à retrouver sa place de leader dans la fabrication d’instruments.
En 1969, la famille Greenleaf vend la compagnie à une maison d’édition.
La fabrication d’instruments est répartie entre des usines situées à Nogales, Arizona et Abilene, Texas.
L’usine d’Elkhart est vendue en 1970 à la compagnie Selmer.
En 1978 Daniel Herkin originaire d’Elkhart et sa femme achètent les droits de fabrication et de vente de divers instruments Conn ainsi que les usines de Nogales et Abilene.
Ils achètent d’autres fabricants d’instruments et en 1985 ces sociétés sont vendues et renommées United Musical Instruments USA, Inc (UMI).
En 2000, UMI a été achetée par la société mère de Selmer, et en 2002, UMI a fusionné avec la société Selmer pour former Conn-Selmer, Inc.
Informations issues du site Conn-Selmer.
Conclusion
Depuis le début des années 90′ Elkhart est devenue une marque d’entrée de gamme de la société Conn-Selmer pour des instruments à vent et cuivres.
Ils sont fabriqués en Asie.
Il est très compliqué de savoir ce que l’usine d’Elkhart a fabriqué comme saxophones et pour quelles marques entre la fin des années 60′ et 2002.
Certains disent qu’il n’y a plus eu de production haut de gamme sur cette période avec malgré tout des productions milieu de gamme de qualité jusqu’au milieu des 80′ .
Le nom de la marque Blessing n’apparaît jamais dans ces recherches historiques.
Vidéos sur l’usine après les photos.

Finalement, achat d’un Behringer Powerplay P16-I pour compléter le système de monitoring casque du studio.
C’est un convertisseur analogique et ADAT vers Ultranet et un distributeur Ultranet.
Ultranet
Ultranet est un réseau sur câble RJ45 développé pour les consoles Behringer / Midas des séries X32/M32 Xair/MR.
Ce réseau véhicule 16 canaux sélectionnables dans la console parmi les entrées et les bus.
Page constructeur ici.
Behringer a développé un mini mixeur connecté sur l’Ultranet, le Powerplay P16-M permettant de gérer un mix de casque stéréo (ou alimenter une enceinte).
Ce powerplay P16-I vient compléter l’installation Ultranet du studio avec les deux P16-D (distributeurs ultranet) et les sept mixettes P16-M, voir publication précédente ici.
P16-I
Le Powerplay P16-I convertit 16 entrées analogiques ou 16 canaux ADAT au format Ultranet.
Lorsque les entrées analogiques et ADAT sont branchées, l’ADAT a la priorité.
La sensibilité d’entrée analogique est réglable par canal : -10dB, odB, +4dB, +22dB.
L’ADAT est en 44,1kHz ou 48kHz via deux ports et synchronisé sur le signal entrant.
Les 6 sorties Ultranet fournissent l’alimentation du boîtier P16-M branché dessus (Poe : Power on ethernet).
Pas d’entrée Ultranet comme sur le P16-D, le P16-I ne distribue que le signal qu’il convertit de ses entrées.
Utilisation au studio
Le P16-I vient remplacer la console Behringer X32 Core en régie (et sa carte X-ADAT) qui assurait jusque là la conversion Ultranet.
Il récupère 16 canaux ADAT de la Yamaha 02r96.
Celle-ci sélectionne les canaux à envoyer ainsi qu’un circuit talkback, un clic et un mix provenants du DAW.
Elle peut aussi envoyer des retours d’effets ou un mix de plusieurs canaux à l’aide des circuits auxiliaires et des bus.
La X32 Core retourne sous la console analogique du grand studio.
En effet, associée au Midas DL32 (Boîtier 32 entrées) elle sert de carte son pour l’enregistrement de maquettes pendant les résidences répétition.
Les projets d’enregistrement classiques et de maquettes s’enchainant trop fréquemment, il devenait fastidieux de déplacer la X32 à chaque fois.
Ainsi, Les mixettes P16-M pourront aussi être utilisées pour les maquettes.
La présence du distributeur en régie facilitera l’installation de mixettes en régie lorsqu’on y enregistre ce qui arrive fréquemment.
Liste du matériel du studio ici.
Ci-dessous, vidéos Behringer de présentation et configuration, en anglais.

Deux nouveaux petits préamplis TritonAudio FetHead Phantom.
Préamplis similaires aux 2 BVK phantom récemment acquis; on n’en a jamais assez!
La publication ici explique ce que sont ces préamplis et dans quel contexte les utiliser.
Le TritonAudio FetHead Phantom, fabriqué en Hollande, laisse passer l’alimentation fantôme pour les micros statiques.
Ce n’est pas le cas du modèle FeatHead (tout court) destinés aux micros dynamiques dont les micros à ruban.
Le FetHead Phantom peut aussi être utilisé avec des micros dynamiques à l’exception des micros à ruban anciens qui ne supportent pas l’alimentation fantôme.
Nous n’avons pas noté de différence de qualité sonore entre le BVK Phantom et le TritonAudio FetHead Phantom à niveau égal après préamplification sur la carte son.
Cependant leur gain n’est pas du tout le même.
Avec deux mêmes micros sur une même source, celui avec le BVK Phantom nécessite 7 à 8 dB supplémentaires sur le préampli pour moduler au même niveau que le TritonAudio.
En effet, TritonAudio annonce 18 dB de gain pour son préampli et nous avions constaté un gain d’une dizaine de dB pour le BVK (voir publication).
Le Triton Audio deux fois plus cher que le BVK mérite sa différence de prix mais le BVK ne démérite pas en terme de qualité audio.
Page constructeur ici.
Test et explications sur le site Projet Home Studio ici.
Caractéristiques
- Preamp for condenser microphones
- Low noise Class A FET amplifier
- 18 dB amplification (@3000 Ohm load)
- Balanced XLR input/output
- Lots of headroom
- Frequency response 30hz-100khz (+/- 1dB)
- Z-in 1000 Ω
- Circuit is powered with 24-48V phantom power
Préamplis disponibles au studio
- 1 Cloud Microphones Cloudlifter CL 2 (2 canaux); bloque le 48V
- 2 TritonAudio FetHead
- 2 BVK Phantom
- 2 TritonAudio FetHead Phantom
Liste du matériel disponible ici.

Grosse caisse fanfare ancienne, voire très ancienne si ce n’est pas antique.
Pas de marque visible, toute info sur l’instrument est bienvenue : date et lieu de fabrication, bois, marque etc.
Ses dimensions n’ont pas l’air d’être très standard.
Elle est un poil plus grande et moins profonde que la Sonor Phonic 24″x12″ des années 80 du studio.
Elle ferait 25″ x 8″.
La Sonor équipée de peaux modernes avec sourdine a un son grave profond avec une résonance maîtrisée.
Celle-ci bien moins grave avec une belle résonnance sonne plus comme une timbale d’orchestre.
Si la Sonor fait « poum », celle-ci fait un joli « boing » chantant assez loin des sons actuellement recherchés.
Elle a bien vécu et ne pourrait probablement pas subir une utilisation poussée mais elle trouvera sa place en percussion d’appoint pour des sonorités plus exotiques.
Quelques petits trous dans la caisse sont probablement les vestiges de fixations pour des harnais pour la porter debout.
A noter les tirants de réglage au nombre de 10 avec un papillon d’un seul côté.
Le papillon fait tourner une barre filetée de la largeur de la caisse qui tend les deux peaux en même temps .
Cela doit faire bien longtemps que ce système a été abandonné au profit d’un tirant réglable par côté !
On peut voir un système similaire sur la Ludwig 28″ x 14″ des années 1920-30 sur la vidéo après les photos.

Arrivée d’une paire de cymbales frappées UFIP vintage.
On les appelle aussi cymbales à main, cymbales d’orchestre ou cymbales de défilé; définition ici.
Difficile de les dater, peut-être les années 70.
Inscription du poinçon :
« THE ORIGINAL
cymbals
UFIP
traditional handcraft
PISTOIA ITALY »
On devine certains mots tellement ils sont effacés, il pourrait y avoir une faute d’orthographe avec un i à handicrafted.
Cette page ici recense les différents poinçons utilisés par UFIP.
Caractéristiques
Diamètre 15″.
A priori série Original en alliage B20 martelées à la main.
Lanières en cuir.
Bien qu’elles aient l’air identiques, elles ne pèsent pas tout à fait le même poids.
1217g pour l’une et 1331g pour l’autre (poids avec la lanière).
Elles sont en très bel état.
UFIP
UFIP est l’acronyme pour Unione Fabbricanti Italiani Piatti.
Société coopérative établie à Pistoia, en Toscane, dans le nord de l’Italie et fondée en 1931 par quatre fabricants de cymbales afin de mettre un terme à la concurrence entre eux.
Dans un premier temps, la coopérative commercialise les cymbales sous la marque de chacun des fabricants.
UFIP a fabriqué des sets de cymbales sous diverses marques jusque dans les années 80, chacune étant dédiée à une ou plusieurs marques de batteries :
Zinjian pour Pearl, Ludwig et Premier, Pasha pour Rogers, Ajaha pour Gretsch et enfin Kashian pour Slingerland.
En 1968, UFIP passe de société coopérative à société de production.
Elle commercialise aussi sous son nom depuis les années 50.
A partir de 1975, UFIP utilise le rotocasting, procédé de fabrication révolutionnaire qu’elle a inventé.
Du bronze liquide est injecté dans un moule circulaire qui tourne à 1000 tr/mn.
Les cymbales sont ainsi moulées par effet centrifuge.
La technique limite considérablement les micros poches d’air qui risquent de se former au cœur du métal, ce qui assure un rendu sonore beaucoup plus précis.
Histoire passionnante ici (en français) sur la fabrication de cymbales et UFIP remontant à l’origine du travail du cuivre à Pistoia il y a 3000 ans.
Petite histoire ici en italien (vive google traduction) ou page du Wikipedia anglais ici.
Cymbales du studio
Le studio possède déjà deux paires de charleston et une ride UFIP vintage de la série Ritmo voir ici.
Autres cymbales et matériel du studio ici.