Actualité
Arrivée d’une paire de cymbales frappées UFIP vintage.
On les appelle aussi cymbales à main, cymbales d’orchestre ou cymbales de défilé; définition ici.
Difficile de les dater, peut-être les années 70.
Inscription du poinçon :
« THE ORIGINAL
cymbals
UFIP
traditional handcraft
PISTOIA ITALY »
On devine certains mots tellement ils sont effacés, il pourrait y avoir une faute d’orthographe avec un i à handicrafted.
Cette page ici recense les différents poinçons utilisés par UFIP.
Caractéristiques
Diamètre 15″.
A priori série Original en alliage B20 martelées à la main.
Lanières en cuir.
Bien qu’elles aient l’air identiques, elles ne pèsent pas tout à fait le même poids.
1217g pour l’une et 1331g pour l’autre (poids avec la lanière).
Elles sont en très bel état.
UFIP
UFIP est l’acronyme pour Unione Fabbricanti Italiani Piatti.
Société coopérative établie à Pistoia, en Toscane, dans le nord de l’Italie et fondée en 1931 par quatre fabricants de cymbales afin de mettre un terme à la concurrence entre eux.
Dans un premier temps, la coopérative commercialise les cymbales sous la marque de chacun des fabricants.
UFIP a fabriqué des sets de cymbales sous diverses marques jusque dans les années 80, chacune étant dédiée à une ou plusieurs marques de batteries :
Zinjian pour Pearl, Ludwig et Premier, Pasha pour Rogers, Ajaha pour Gretsch et enfin Kashian pour Slingerland.
En 1968, UFIP passe de société coopérative à société de production.
Elle commercialise aussi sous son nom depuis les années 50.
A partir de 1975, UFIP utilise le rotocasting, procédé de fabrication révolutionnaire qu’elle a inventé.
Du bronze liquide est injecté dans un moule circulaire qui tourne à 1000 tr/mn.
Les cymbales sont ainsi moulées par effet centrifuge.
La technique limite considérablement les micros poches d’air qui risquent de se former au cœur du métal, ce qui assure un rendu sonore beaucoup plus précis.
Histoire passionnante ici (en français) sur la fabrication de cymbales et UFIP remontant à l’origine du travail du cuivre à Pistoia il y a 3000 ans.
Petite histoire ici en italien (vive google traduction) ou page du Wikipedia anglais ici.
Cymbales du studio
Le studio possède déjà deux paires de charleston et une ride UFIP vintage de la série Ritmo voir ici.
Autres cymbales et matériel du studio ici.
Achat d’un micro à ruban stéréo Sontronics Apollo 2 tout neuf.
Sontronics est une marque anglaise fondée en 2005 par Trevor Coley qui en est le concepteur pour tous les micros.
Certains sont fabriqués en Angleterre comme celui-ci qui est fabriqué à la main.
C’est à ce jour leur micro le plus cher!
Le Sontronics Apollo est un des rares micros de conception récente acquis par les studios Abbey Road.
Page constructeur ici.
Caractéristiques
Le micro est garanti à vie !
A noter que l’électronique active du micro nécessite une alimentation fantôme pour chacun des deux préamplis du micro.
Avec cette électronique active, ses caractéristiques de bruit de fond et de sensibilité sont de l’ordre de celles d’un micro statique.
Voici les caractéristiques comparées avec celle d’un Schoepps CMC6 avec capsule MK4 cardioïde (données prises sur le site Schoepps) :
- bruit de fond Schoepps : 14 dB pondéré A, Appolo 2 : 10dB pondéré A
- sensibilité Schoepps : -36,5 dB (V/Pa), 15 mV/Pa, Apollo 2 : -33dB ±1dB, 18mV/Pa.
On peut déduire de ces caractéristiques que le souffle de l’Apollo est inférieur de 2 dB au souffle du Schoepps.
L’Apollo plus sensible a un niveau de sortie plus élevé que le Schoepps pour une même source placée à la même distance.
Pour ceux que ça intéresse, petit explicatif des caractéristiques des micros sur le site deveniringeson.com ici.
Le micro est assez imposant et lourd, il pèse 1 kg avec sa suspension.
Il aura besoin d’un pied solide avec contrepoids.
Il est livré dans une énorme mallette en ABS garnie de mousse.
Origine
Cet Apollo 2 est une amélioration du premier modèle Apollo à la grille trapézoïdale si particulière.
L’Apollo est issu du modèle Sigma, un micro à ruban actif mono souvent utilisé en paire Blumlein.
Les améliorations portent sur :
- la fabrication du boîtier
- la grille, maintenant cylindrique et soudée au laser.
L’ancienne grille de forme trapézoïdale était trop couteuse à réparer en cas de choc (ce qui arrive). - le même nouveau design électronique et nouveau transformateur que sur le Sigma 2 qui offre un niveau de sortie plus élevé et un son plus « chaud ».
Le transformateur est un modèle custom fabriqué en Angleterre pour Sontronics à deux pas de leur usine.
Couple stéréo
Les deux rubans sont montés en couple xy, orientés de 90° l’un par rapport à l’autre pour former un couple Blumlein.
Cet angle est fixe, certains micros stéréos ont des capsules dont l’orientation peut varier (Coles 4050, Avantone Audio CK 40, Neumann USM 69i mt).
Chaque capsule sort sur une prise XLR séparée via l’adaptateur fourni, repérée Upper (en haut) et lower (en bas).
Il est possible de n’utiliser qu’une capsule.
Petite discussion (en anglais) avec extraits sonores de l’Apollo sur gearspace.com ici.
Sur la vidéo ci- dessous, Enregistrement d’une chorale avec un Apollo.
On aperçoit le micro sur un pied en bas à droit de l’image avec sa tête trapézoïdale.
La vidéo d’après montre une pièce de piano enregistrée avec un Apollo 2.
On l’aperçoit à l’extérieur du piano dans le creux de la courbe.
Le couple Blumlein est une technique de prise de son stéréo inventée par Alan Blumlein en 1931 dans les studios Abbey Road de Londres.
Alan Blumlein est un génie de l’électronique mort à 38 ans le 7 juin 1942 pendant les essais du premier radar aéroporté à balayage au sol qu’il développait.
Il inventa (entre autres) le son stéréophonique en 1931 avec ce principe de prise de son pour rendre plus réaliste le son au cinéma (alors en mono).
Les vidéos ci-dessous (en anglais) montrent une prise de son piano avec un couple Blumlein formé par deux Neumann U87 AI pour la première.
Un comparatif de prises stéréo (AB, XY, Blumlein) sur un piano, un violoncelle et une guitare classique pour la seconde.
Les micros à ruban du studio
Ce Sondtronics Apollo 2 vient compléter la collection déjà conséquente de micros à ruban du studio :
L’Apollo 2 est l’unique micro stéréo à rubans du studio mais la paire de Crowley & Tripp dispose d’un système de tubes et fixations pour installer les micros tête bêche et former ainsi un couple Blumlein à l’orientation réglable.
L’Apollo 2 est aussi l’unique micro à ruban actif du studio.
Néanmoins les deux préamplis Triton Audio FetHead qui se branchent directement à la sortie du micro (ou le CloudLifter CL2 stéréo ) transforment de fait les rubans passifs en micro actifs.
Liste des micros et du matériel du studio ici.
Le studio vient d’acquérir une console de mixage Tac Bullet 10/4/2.
Celle-ci date probablement du début des années 90′.
Un peu d’histoire
TAC pour Total Audio Concepts était une marque commerciale utilisée par Amek pour ses consoles « live » dans les années 80/90.
Elles étaient conçues par Graham Langley le concepteur des Amek et fabriquées dans la même usine qu’Amek à Nottingham en Angleterre.
Elles partageaient certains composants et certaines conceptions comme les préamplis et égalisation avec Amek dans une fabrication plus économique.
Rupert Neve que beaucoup associent à Amek/Tac fut consultant pour Amek à partir des années 80.
Il n’a participé à l’élaboration que de très peu de produits et uniquement de marque Amek.
Amek a été rachetée par Harmann en 1997, ce qui a mis fin à TAC.
Son concepteur Graham Langley a quitté la société en 2001.
Plus d’informations dans l’encart consacré à Graham Langley sur le test Sound on Sound d’EQ et Preamp format 500 ici.
Quelle utilisation au studio
Pourquoi investir dans cette console alors que le studio dispose d’excellents préamplis en nombre ?
- 32 canaux Aphex 1788
- 1 quadruple Focusrite ISA 428
- 1 Lafond LP21 stéréo
- 1 IGS NE72 stéréo (copie neve)
- 1 TL Audio C1 stéréo (avec compresseur à lampe)
- 1 Joemeek VC1 (avec compresseur)
- 4 préamplis de la carte UAD Apollo 8 Quad
C’est pour :
- Bénéficier d’égalisation à la prise, celle-ci est réputée très musicale.
Le studio accueille parfois des ingés son qui aiment égaliser certaines sources à la prise.
Avec l’entrée ligne , il y aura le choix d’utiliser un des préamplis du studio ou celui de la console. - Faire de la compression parallèle sur la batterie (ou d’autres groupes d’instruments).
Grâce aux groupes ou aux auxiliaires, il y a la possibilité d’envoyer un mix dans un compresseur stéréo enregistré séparément. - Utiliser une autre couleur de préampli, ceux de la console étant notamment réputés bien réagir sur les batteries et percussions.
Description
Console modulaire, de construction très solide en acier.
Chaque tranche s’enlève individuellement ce qui est pratique pour effectuer la maintenance sans immobiliser la console.
Plusieurs types de modules étaient disponibles :
- B1014 : Mono micro/ligne 6 aux 4 groupes
- B1018 : Mono micro/ligne 6 aux 8 groupes (identique à la B1014 sauf pour les groupes)
- B1204 : Stéréo ligne
- B2000 : Masters aux avec talkback
- B3000 : 2 Sous-groupes avec retour stéréo
- B4000 : Master stéréo avec monitoring
Celle-ci a un bac de 14 modules (format rackable) avec deux B1014 et 8 B1018 soit 10 entrées mono, 2 B3000 (4 sous-groupes), 1 B2000 et 1 B4000.
Les modules mono peuvent être remplacés par des stéréo si besoin.
L’alimentation est dans un boîtier rackable 3U séparé.
Bandeau de bargraphes à LED pour les 4 groupes, le master stéréo et le PFL.
Un switch sur la tranche master passe de Peak-mètre à Vu-mètre.
Au passage, petit sujet intéressant sur vu et peak-mètre ici (Audiofanzine).
Tranches mono
Connectique
Chaque entrée mono dispose de :
- une entrée micro XLR
- une entrée ligne en jack symétrique, activable par un switch au dessus du préampli.
- un insert en jack stéréo.
- une sortie direct out post fader en jack asymétrique.
Préampli
Potentiomètre de gain de 20 à 65 dB.
Boutons :
- alimentation fantôme 48v
- pad (-20 dB)
- ligne
- inversion de phase
Egalisation
Section d’égalisation quatre bandes activable par un switch :
- aigu shelve avec switch de sélection 6kHz ou 12 kHz
- semi-paramétrique MF1 de 500Hz à 18 kHz
- semi-paramétrique MF2 de 100 Hz à 4,5 kHz
- grave shelve avec switch de sélection 60 Hz ou 120 Hz
Un switch coupe bas à 120 Hz (12 dB/octave) est inclus dans cette section, il faut activer le switch de la section EQ pour qu’il fonctionne.
Auxiliaires
Envoi par deux potentiomètres concentriques sur les aux 1-2 et 3-4.
Un potentiomètre de niveau et un panoramique pour les aux 5-6.
Groupes
Sur les B1014, un switch d’affectation par groupe (4 groupes).
Sur les B1018, un switch d’affectation par paire avec le panoramique actif sur l’orientation dans la paire.
Les groupes sont mutés, panoramiqués et affectés dans le master stéréo via un potentiomère et deux boutons dans la tranche B3000.
Fader
Fader 100 mm ALPS +10 dB max.
La sortie directe étant post-fader, le gain max disponible est donc de 75 dB : 65 dB (potar de gain) + 10 dB (fader).
Maintenance
Tous les composants utilisés sont courants et se remplacent encore facilement.
Le studio a acquis deux tranches de rechange avec la console, une B1014 et une B1018.
Les informations sur les composants sont bien documentées, voir les photos ci dessous issues de la page AML qui donne des informations pour toutes les consoles TAC.
Le studio fait évoluer son monitoring casque avec l’achat du système Behringer Powerplay P16.
Le studio a investi dans sept P16-M Personal Mixer avec leur stand P16-MB Mount pour fixation sur pied de micro ainsi que deux P16-D Ultranet.
Edit : acquisition d’un convertisseur Ultranet Behringer Powerplay P16-I, de 6 P16-M supplémentaires et d’un P16-D supplémentaire.
Le P16-M est un mixeur personnel 16 canaux avec sortie casque ou ligne (pour alimenter une enceinte amplifiée).
Il reçoit les canaux par un câble ethernet RJ45 branché sur la sortie Ultranet des consoles Behringer x32 et XR ou Midas M32 et MR.
La console sélectionne quels canaux envoyer parmi les sorties directes ou les bus.
Des prémix peuvent ainsi être envoyés avec des pistes individuelles.
Mode d’emploi ici et page constructeur ici.
Fonctionnement du P16-M
Sur le mixeur P16-M, 16 boutons sélectionnent les canaux pour ensuite ajuster leur niveau individuel, leur panoramique ou leur égalisation (grave, semi paramétrique medium, aigu).
Réglages s’appliquant également au master.
Les canaux peuvent être liés pour former des paires.
16 emplacements mémoire sont disponibles pour sauvegarder les réglages.
En cas d’extinction, le mixeur reste sur les réglages en cours.
Une sortie Thru Ultranet permet de relier plusieurs boitiers entre eux.
Autant de boîtiers, autant de mix possibles.
Le P16-D
Le P16-D Ultranet est un distributeur de signal Ultranet PoE (Power over Ethernet).
Il récupère les 16 canaux sur la prise Ultranet (rj45) de la console et les distribue sur 8 sorties contenant l’alimentation pour le mixeur P16-M.
Le P16-M branché sur le P16-D n’a plus besoin de transfo d’alimentation.
En revanche, un P16-M branché sur la sortie Trhu d’un autre P16-M doit utiliser son alimentation.
Monitoring casques dans le studio
Jusqu’ici, la Yamaha 02r96 en régie gérait les envois casques grâce à ses huit circuits auxiliaires configurables en quatre stéréo.
Les mix étaient envoyés dans deux amplis casques SM Pro HP6E .
Le SM Pro HP6E est un ampli casque avec 4 entrées stéreo affectables sur six sorties au niveau réglable.
Les sorties casques passent par les patch analogiques des différentes pièces.
La 02R96 sélectionne maintenant 16 canaux (direct out ou bus) qu’elle envoie en ADAT dans la X32 Core et sa carte X-ADAT.
Celle-ci renvoie ces 16 canaux sur les mixeurs P16-M via la sortie Ultralink en RJ45.
Cependant, 32 canaux peuvent aussi être envoyés en ADAT dans la X32 Core.
Dans ce cas, celle-ci réalise des pré-mix et choisit les 16 canaux pour les P16-M.
Les deux distributeur P16-D sont installés dans le grand studio, d’un côté et de l’autre des panneaux séparant la pièce en deux.
Le système de monitoring classique avec les mix de casques gérés depuis la régie reste en place.
On l’utilisera forcément lorsque des musiciens enregistrent dans les petits studios accessibles depuis l’extérieur.
Ceux-ci ne sont pas câblés en rj45.
Il servira aussi en complément du système Behringer Powerplay P16 si besoin.
Parmi les 16 canaux, on a :
- un bus talkback : micro talkback régie + mix des autres micros servant à communiquer
- le métronome
- le playback d’écoute en stéréo
Ci dessous, quelques vidéos de présentation, configuration, trucs et astuces, toutes en anglais.
Acquisition d’une carte Behringer X-ADAT, carte optionnelle pour les consoles X32 ou Midas M32.
Page constructeur ici.
Carte 32 in / 32 out en ADAT via 4 ports en entrée et en sortie.
L’unique prise BNC Word Clock est selon les besoin une entrée pour horloge externe ou une sortie d’horloge maître.
Elle se configure dans la console.
Cette carte permet la connexion en ADAT de la X32 Core avec la Yamaha 02r96 de la régie pour récupérer les pistes d’enregistrement, piste métronome, talkback et playback.
La prochaine étape est l’acquisition de mixers personnels Behringer P16-M branchés sur la sortie Ultralink de la X32 Core.
Ces mixers permettront aux musiciens en séance de gérer eux mêmes leur mix d’écoute au casque.
La X-ADAT vient compléter l’univers X32 disponible au studio :
- X32
- X32 Core
- 2 cartes optionnelles X-MADI
- Behringer X-Touch (télécommande)
- Midas DL32 (boîtier de scène 32 in / 8 out)
- Behringer SD8 (boîtier de scène 8 in / 8 out)
- Behringer S16
- 13 contrôleurs de monitoring personnel Behringer P16-M
- 3 distributeurs Ultranet Behringer P16-D
- 1 Convertisseur distributeur Ultranet Behringer P16-I
Le studio utilise les consoles X32 et matériels associés pour de l’enregistrement mobile jusqu’à 64 pistes ou l’enregistrement de maquettes pendant les résidences et les loue aussi pour des concerts.