Micro Shure Beta 58. Conçu par Ernie Seeler, déjà à l’origine du SM58 en 1966, c’est la première version apparue en 1989. Le Beta 58A a ensuite remplacé cette version.
Le Beta 58A bénéficie d’une capsule reconçue sans la bobine anti-ronflement; un transformateur de sortie a été ajouté. Cette bobine anti-ronflement (hum en anglais) permet de poser le micro sur un ampli sans que cela génère une ronflette. Il n’est pas sensé sonner différemment. Une comparaison rapide entre le Beta 58 et le Beta 57A dont nous possédons un exemplaire ne permet pas de les distinguer d’un point de vue sonore.
Le Beta 57A est quasiment le même micro que le Beta 58A. Selon Shure, seule la grille les différencient. Sa forme induit une réponse différente sur les hautes fréquences. En étant plus proche de la capsule pour le Beta 57A, elle permet un niveau de sortie légèrement plus élevé lorsqu’on est collé, plus de niveau avant larsen et aussi plus d’effet de proximité.
Comparaison entre le SM 58 et le Beta 58A
Le Shure Beta 58 est très proche du SM58, voici les différences : Guides d’utilisation en français du SM58 ici et du Beta 58A ici.
Directivité
Cardioïde pour le SM58 et supercardioïde pour le Beta 58. Cela implique un placement différent des retours sur scène pour éviter les larsens. (schémas issus des notices de chaque micro). L’axe de réjection maximum est à 180° (pile dans l’axe derrière le micro) pour un micro cardioïde. Un micro supercardioïde prend un petit peu à 180°, sa réjection maximum est de 60° de part et d’autre de cet axe. Soit 120° et 240°.
Sensibilité
SM58 : -56 dBV/Pa Beta 58A : -51,5 dBV/Pa Le Beta 58 est plus sensible, à source sonore égale, il sort 4,5 dB plus fort. C’est principalement dû à sa capsule en neodynium.
Réponse en fréquence
Le beta 58A atténue le bas du spectre en dessous de 300 Hz et particulièrement sous 200Hz là où le SM58 a une légère bosse. Le beta 58A relève légèrement les mediums à partir d’1 kHz, le double pic est légèrement plus bas (4,5 kHz et 9 kHz) que sur le SM58 (5 kHz et 10 kHz). Le creux dans les aigus se situe vers 6,5 kHz pour le Beta contre 7,5 kHz pour le SM; il est plus étroit sur le SM. La bande passante est quasiment la même : 50 Hz -15 kHz pour le SM, 50Hz – 16 kHz pour le Beta.
La caractéristique la plus audible de la réponse en fréquence est l’atténuation du bas du spectre sur le Beta qui vient contrebalancer l’effet de proximité. Ce micro plus que le SM58 est pensé pour la scène où on chante collé à la grille. Le Beta sonne plus clair lorsqu’on chante proche, le SM paraît plus rempli (avec le bas). Comme toujours s’agissant des voix, l’un ou l’autre peut être plus adapté selon le type de voix.
Connectique
Prise XLR dorée sur le Beta 58A et chromée sur le SM58
Vidéos en anglais ci-dessous, la première et la troisième sur des voix parlées, la seconde sur toutes sortes de sources. Tests de directivité sur la troisième.
Le studio partage les trucs qu’il trouve lorsqu’il résoud un problème auquel il est confronté. Retrouvez l’ensemble des publications du studio classées par rubriques ici.
Le piano droit bastringue du studio n’est plus exploitable et il faut faire de la place! C’est apparemment un piano très ancien, probablement d’une centaine d’années.
Vous pouvez bien entendu prendre tout le piano mais il a peu d’intérêt en tant qu’instrument ni en tant que décoration.
Il était utilisé occasionnellement pour son son bastringue mais il est maintenant un demi-ton en dessous. Il faudrait l’accorder plusieurs fois pour le remonter au la sans certitude qu’il y reste.
Les mécaniques et différentes pièces sont en mauvais état, certaines touches répondent mal.
Il est au studio depuis six ans, n’a jamais été accordé depuis et ne l’avait probablement pas été depuis longtemps avant son arrivée.
Le meuble simple en bois clair a été repeint en blanc crème de manière grossière par un ancien propriétaire. Il est abîmé par endroits.
Piano de marque inconnue, aucun logo ou aucune marque n’est visible.
Le studio vient d’acquérir une contrefaçon de Neumann KMS 105. Nous ne savions pas que cela existait et nous nous sommes faits avoir sur un achat d’occasion sur Leboncoin.fr.
Après recherches, il semblerait que ces contrefaçons soient en vente libre sur AliExpress pour 49,97€; lien ici. Les escrocs n’ont aucun mal à se les procurer pour les revendre d’occasion cinq fois plus chères. On peut aussi trouver des SM58, Beta58A, SM57, Beta87, E945, des copies sans fil et peut-être bien d’autres…
Nous espérons que cette publication sensibilisera de futurs acheteurs et leur évitera de se faire avoir. Voici quelques clés pour reconnaître les faux.
Ce qui nous a interrogé
Deux éléments ont attiré notre attention et nous ont interpellés sur la légitimité de cet achat :
A la première utilisation, le micro ne sonnait pas comme nous avions l’habitude de l’entendre, beaucoup plus ouvert sur les aigus mais comme il passait à travers un multi-effet on pouvait imaginer qu’il n’était pas responsable de la transformation du son.
Le Logo Neumann incrusté dans le corps du micro était assez mal ajusté et de travers. Cela ne sautait pas immédiatement aux yeux de visu mais était très flagrant sur les photos. Celles que nous prenons pour la publication d’une news comme nous faisons à chaque achat de matériel. Cela paraissait inconcevable qu’une marque aussi sérieuse que Neumann laisse passer cela.
Comment repérer les copies ?
Quand on recherche fake Neumann kms 105 sur Google on trouve deux vidéos, une en anglais l’autre en allemand. Elles montrent comment reconnaître les contrefaçons. Vous trouverez les liens à la fin de cette publication. Sans comprendre l’allemand, on peut y voir entre autre la différence entre une capsule originale et une fausse, ce qui est le meilleur moyen de les différencier.
Edit : Nous venons d’acheter un KMS 105 neuf.
Les photos publiées ici sont donc celles de ce Neumann KMS 105 original, celles du KMS 105 de Nicolas Bouichillou (cofondateur de Musica Donf qui gère le studio) et celles de la contrefaçon que nous avons acquise. Pour chacune nous indiquons si c’est l’original ou la copie.
Une des vidéos montre une pince grossièrement imitée ou un un logo à l’envers sur une boîte. Ce n’est pas le cas de la nôtre qui est complète avec boîte, housse et pince, sans ces défauts et avec logos et marque aux bons endroits.
Les différences visibles
Logo incrusté dans le corps : celui de notre contrefaçon est assez mal ajusté et de travers. Malgré tout, l’original quand on y regarde de près n’est pas parfait même s’il est mieux ajusté.
Pince : La marque est proprement imprimée sur la pince, la bague de réduction de filetage est en plastique. Sur l’original, la marque est gravée sur la pince et la réduction de filetage en métal.
Les différences flagrantes interviennent sur la capsule quand on enlève la grille.
Le petit capuchon qui recouvre la capsule est en métal sur la contrefaçon et en plastique fin sur l’original.
La capsule est très différente, voir photos.
Le pas de vis de la grille de l’original n’est pas peint en noir comme le corps; il est peint sur la contrefaçon.
Ce que nous n’avons pas pu différencier
Poids : à la main, pas de différence perceptible avec l’original.
Grille : rien de franchement visible.
Marquage : le P48 avec le signe de directivité en blanc au bas du corps sont un poil plus épais sur la contrefaçon mais bien faits avec le même lettrage.
Boîte : un peu plus petite que l’originale, la photo en gros plan de grille n’est pas tout à fait la même.
Housse : l’originale est d’un gris tirant sur le vert de gris. Elle est bien mieux rembourrée, les coutures mieux finies. Logo et marquage plus fin sur l’originale.
Il faut vraiment avoir un micro original sous la main pour se rendre compte des différences sur la boîte, le marquage ou la housse.
Comment sonne la contrefaçon ?
Notre contrefaçon n’est pas forcément un mauvais micro mais elle sonne complètement différemment d’un KMS 105. Comme beaucoup de micro main de scène, qu’ils soient statiques ou dynamiques, le KMS 105 a un fort effet de proximité qui rend les graves proéminents. Ce n’est pas le cas de la contrefaçon qui pour le coup a des graves moins envahissants lorsqu’on chante ou parle près de la grille.
Les aigus de la contrefaçon sont beaucoup plus ouverts; nous avons testé rapidement juste en parlant sur des enceintes de monitoring et cela ne nous a pas paru vilain. Sur un KMS 105 on a souvent l’impression que la capsule est fatiguée car il faut ouvrir le haut du spectre. Nous avons déjà comparé un KMS 105 ayant vécu que l’on croyait fatigué avec un récent. Nous nous sommes rendus compte que les deux sonnaient pareil et qu’il faut effectivement pousser le haut du spectre mais c’est un micro bien fait qui le supporte sans tomber dans l’agressivité.
Ce qui frappe immédiatement quand on passe du KMS 105 à la contrefaçon c’est la différence de sensibilité. La contrefaçon est beaucoup plus sensible et a besoin de beaucoup moins de gain au préampli pour être au même niveau que le Neumann. Avec le même gain, sur la contrefaçon c’est parti immédiatement et violemment en larsen. Nous n’avons pas mesuré mais il y a au moins une dizaine de dB de différence.
Nous n’avons pas encore testé la contrefaçon sur scène et ne savons pas comment elle est gérable dans ce contexte. Malgré que ce soit un statique, le KMS 105 a un bon recul au larsen; pas sûr qu’avec ses aigus et son gain la contrefaçon soit aussi facile à gérer. Nous ne manquerons pas de compléter cette publication si nous avons l’occasion de faire des tests sur scène.
Edit lundi 14 février 2022
La différence de gain est d’environs 14 dB. La contrefaçon est quasiment inutilisable sur scène comme micro chant à main car malgré les graves en retrait par rapport au Neumann, elle est très sensible aux pops et bruits de manipulation; même avec le coupe-bas enclenché sur la console. Micro très brillant avec peu de graves sauf les pops qui passent dans les subs!
Quelles suites ?
Le vendeur Leboncoin était un particulier de la région de Toulouse avec une carte d’identité vérifiée et cinq étoiles sur plusieurs avis laissés. Le paiement s’est fait par virement après contact téléphonique.
Il ne répond plus à nos appels.
La gendarmerie ne veut pas s’occuper de cette affaire. Ils ne s’estiment pas compétents pour diagnostiquer la contrefaçon sur ce type de matériel et voient des difficultés pour prouver l’irrégularité de la vente. Le gendarme rencontré ne pense pas que nous pourrons récupérer l’argent de l’achat.
Il nous a conseillé de contacter l’association Que Choisir.
Le studio partage les trucs qu’il trouve lorsqu’il résoud un problème auquel il est confronté. Retrouvez l’ensemble des publications du studio classées par rubriques ici.
Nouvelle batterie vintage au studio avec cette Japson. Elle a la particularité d’avoir un fût badgé Japson et les deux autres Riviera mais avec la même finition de rhodoïd.
Batterie achetée au premier propriétaire qui l’avait achetée neuve ainsi au milieu des années 70.
Un peu d’histoire
Batterie fabriquée au Japon datant probablement de 1969. Les informations sont difficiles à trouver sur ces instruments.
A l’époque, des importateurs américains et européens distribuaient les productions de plusieurs usines japonaises sous de nombreuses marques. Les américains les appelaient « stencil brand », littéralement marques au pochoir. Une centaine de marques utilisées par les différents distributeurs ont été ainsi identifiées.
Les trois principaux fabricants étaient Pearl, Star (Hoshino gakki) devenue Tama par la suite et Hoshino (Hoshino Kougyou) à ne pas confondre avec le précédent.
La plupart des modèles proposés étaient des copies des principales marques américaines et européennes (Slingerland, Rogers, Ludwig, Sonor). Comme la demande était importante, les fabricants japonais bien que concurrents pouvaient proposer les mêmes accastillages et hardware en fonction des approvisionnements ce qui ne facilite pas l’identification.
Marc Patch a publié un ouvrage : Vintage stencil drums made in Japan que l’on peut se procurer en PDF sur le site de l’éditeur dans lequel il recense les marques et leurs fabricants.
La marque Japson ne figure pas dans la liste. Riviera aurait été fabriquée par Hoshino.
Une page du site Reverb (ici, en anglais) retrace cette histoire et son contexte.
Caractéristiques
Grosse caisse 22″x 14″ – 8 tirants
tom medium 13″ x 9″ – 6 tirants
tom basse 16″ x 16″ – 8 tirants
Les piques de grosse caisse, coudées ne rentrent pas complètement dans le fût.
Ces batteries étaient en Luan, une sorte de contreplaqué fabriqué à partir de bois des forêts tropicales d’Asie du sud (Philippines). Les fûts sont assez épais, autour d’un cm et donc apparemment en Luan six ou neuf plis .
Elle est photographiée ici avec ses peaux d’origine, toutes seront changées. Il manquait le cercle, les tirants et la peau de résonance du tom basse, ils seront bien sûr remplacés.
Edit : Peaux neuves en frappe et résonnance et nouveau cercle de dessous du tom basse, voir publication ici.
Le luan n’est pas connu comme étant un bois de qualité mais ces batteries sont réputées avoir un son vintage, 60′. On verra une fois les peaux changées comment celle-ci complète les sept autres batteries du studio :
Arrivée de deux nouveaux baffles Marshall 1960A au studio. Un Marshall 1960AS était déjà présent. Quelques explications sur ce qui les différencient sont nécessaires.
Historique
Cette page sur le site Marshall retrace l’histoire du Baffle 1960.
Le Baffle Marshall 1960, équipé de quatre haut-parleurs de 12″ est apparu fin 1962 en deux versions A et B. Le A est celui avec le pan incliné alors que le B est la version droite destinée à aller en dessous lorsqu’ils sont empilés.
Toujours en production, il a connu de nombreuses versions que l’on peut retrouver sur cette page du forum Marshall.
Le 1960AS déjà présent au studio est équipé de quatre haut-parleurs 12″ Celestion G12T 75 et encaisse 260W. Le 1960A est équipé de quatre Celestion G12 65 et encaisse 260W.
Les 1960A
Après ouverture des deux Marshall 1960A , on constate qu’ils sont effectivement équipés de G12 65 mais dans des versions différentes. L’un aux HP référencés T3120 a des cônes 1777, l’autre aux HP référencés 3101 a des cônes 444. Haut-parleurs avec des étiquettes Marshall (Rola Celestion fabriqués pour Marshall).
Les cônes 444 sont apparemment plus épais et pouvaient être utilisés pour des baffles basse.
Liste ici des références en « T » des haut-parleurs celestion avec le modèle et le cône associé.
Sur le 1960A, il n’y a qu’une entrée jack 15 Ohms, pas de possibilités de diffusion stéréo.
Roulettes démontables pour les deux (mais un seul jeu de roulettes était fourni), le 1960AS a des roulettes non démontables.
Une référence imprimée sur le HP permet de dater précisément leur fabrication : LM14 et LM2 qui donnent pour chacun une fabrication en novembre 1979. Première lettre = année (L = 1979) et deuxième = mois (M = novembre), explication de la datation ici.
Les baffles du studio
En attendant de savoir s’il est pertinent de garder tous ces baffles 1960 au studio, voici la liste des baffles 4×12″ à disposition :
SansAmp Paradriver DI v2 par Tech21 Page constructeur ici. On ne présente plus les Sansamp qui ont révolutionné le monde de la guitare en introduisant le premier simulateur d’ampli à lampes et simulateur de de haut parleur à leur arrivée en 1989. La version Classic originale a depuis été déclinée en plusieurs versions mais le […]