Actualité
La Telecaster Lofi T52 Relic du luthier sarthois Vincent Olbert est de retour au studio.
C’est sa guitare personnelle qui sert d’étalon, notamment pour le son et les micros lorsqu’il fabrique des modèles similaires.
A part l’accastillage, Vincent fabrique intégralement la guitare, y compris les micros.
Corps et manche une pièce en aulne, touche érable.
Sélecteur trois positions.
Relicage maison.
La Telecaster Lofi sonne classique années 50′.
Les amateurs de ce type de guitare qui l’ont essayée ont tous voulu la garder.
Pour le bobinage des micros, Vincent utilise une Meteor ME-301, machine qu’il est intéressant de présenter.
Bobineuse fil électrique
Meteor, marque suisse a conçu ce modèle ME-301 dans les années 50′ .
La machine réalise des bobinages de transfos, moteurs électriques ou micros.
Elle fut notamment utilisée par Gibson pour le bobinage de ses micros P.A.F.
ThroBak, leader mondial dans la reproduction des P.A.F. vintage de Gibson la présente dans cette série de publications :
- The Machines That Wound P.A.F. Pickups
- Meteo ME-301 PAF Pickup Winder
- ThroBak ME-301 Vintage Guitar Pickup Winder
En effet, Throbak utilise les mêmes bobineuses afin de se rapprocher au maximum des micros que produisaient Gibson.
Ils expliquent ainsi comment les caractéristiques de bobinage de cette machine produisent un son différent que d’autres bobineuses utilisées elles aussi par Gibson (pour d’autres références de micros).
A l’époque de la rédaction de ces articles (2016), ils déclaraient que la Meteor ME-301 était toujours en service chez Gibson.
La bobineuse est réglable et ajustable dans toutes ces caractéristiques.
- Le nombre de tours programmés, on peut voir sous le compte tour les roues crantées pour programmer le nombre de tours.
- Le débattement et la vitesse de déplacement (pour les aller-retours sur la largeur de la bobine).
- le diamètre du fil utilisé (gros cadran).
- La vitesse de rotation, grâce à la large pédale au sol.
Le moteur tourne de base à 5000 tr/mn mais cette vitesse est ramenée aux alentours des 1000 tr/mn.
Le volant sur lequel est fixé le support de bobinage (futur micro dans notre cas) peut être freiné à la main lorsqu’on veut mieux contrôler.
Fils utilisés
De nombreux fils électriques existent pour bobiner les micros.
Les caractéristiques principales sont leur diamètre (0,065mm pour un 42 AWG) et type de revêtement (le fil est finement isolé).
Le diamètre du fil joue sur sa résistance, plus le fil est fin plus la résistance est élevée.
L’épaisseur du revêtement et le diamètre du fil jouent sur le nombre de tours que l’on pourra réaliser pour une taille de micro donnée.
La combinaison entre le nombre de tours et la résistance du fil déterminera la résistance du micro et donc son niveau de sortie ainsi que l’inductance (avec le type d’aimants utilisés) et donc sa réponse dans les aigus.
Plus le nombre de tours est élevé plus les aigus sont atténués, plus le niveau de sortie est élevé.
Les différents micros se situent entre 5000 et 10000 tours.
Chaque constructeur de micros détermine par expérience le nombre de tours et le type de fil utilisé en fonction du modèle de micro et du son recherché.
Vincent a son petit tableau récapitulatif affiché sur la bobineuse.
Sources d’informations complémentaires
Voici des liens pour des publications en français très bien faites :
Guides micros guitare électrique, en fait un historique des micros avec leurs principes (1er micro, Charlie Christian, P90, simple, Humbucker etc)
Bobiner vos micros Episode 1 (bases 1) Episode 2 (bases 2), Episode 3 (les aimants), explications poussées (mais accessibles) sur les techniques, la physique, le nombre de tours et son influence sur le son, l’impédance, l’inductance, la taille des fils, les aimants etc.
C’est très complet et passionnant pour ceux qui s’intéressent au sujet.
Arrivée de cette Randall Telecaster datant probablement de la fin 60′ / début 70′.
Fabriquée au Japon par Kawai , plus exactement par Sakai Mokko.
Kawai fabriquait à l’époque sous plusieurs dizaines de marques pour l’Europe et l’Amérique du nord.
Son typé, très 60′ avec du twang et du grave.
Elle rappelle un peu la Kay déjà présente au studio.
Il n’est pas facile de trouver des infos sur cette marque de guitare.
Je n’ai pas trouvé de photos sur ce modèle à un seul micro.
En revanche, j’en ai trouvé sous la marque Jedson fabriquées à la même époque par Kawai/Teisco.
C’étaient à l’époque des guitares pas chères.
Celle-ci paraît malgré tout de fabrication plus sérieuse que la Kay précédemment citée.
Manche en acajou à touche palissandre avec binding et frette zéro.
Corps léger, probablement en « bois de cagette »
C’est le micro, typique des guitares japonaises de cette époque qui donne le caractère sonore de cette Randall Telecaster.
On imagine très bien jouer du surf dessus.
Cette guitare a été entièrement restaurée par le luthier Christophe Couillaud.
Les mécaniques (de base très bon marché) on été remplacées par un modèle neuf identique.
Les guitares Randall n’ont à priori rien à voir avec l’actuelle marque d’amplis Randall fondée en 1970 par Don Randall.
Don Randall était le bras droit de Léo Fender lorsque ceux-ci vendent Fender à CBS en 1965 (et qu’ils quittent en 1969).
Petit historique des guitares Kawai
Kawai, la marque de piano fondée en 1927 commence à fabriquer des guitares en 1954.
En 1967, Kawai rachète Teisco et commence à exporter des guitares sous les marques Telestar, Kimberley et Domino.
Kawai et Teisco auraient continué à avoir chacune leurs modèles mais il semblerait que tous soient fabriqués par Sakai Mokko.
Kawai fabrique sous la marque Apollo des guitares pour la société St Louis Music, un des plus gros distributeurs et fabricants d’instruments de musique d’Amérique du nord.
En 1969, la marque Kay est vendue à Teisco et Kawai fabrique alors pour Kay.
Kawai a fabriqué des guitares jusque dans les années 80′.
Liste des instruments et du backline disponible au studio ici.
Nouvelles cymbales charleston au studio avec cette paire Zildjian KZ Special 13″ vintage.
Cette paire un peu particulière avec deux cymbales différentes dessus et dessous n’est pas l’assemblage maison d’un particulier entre deux jeux de cymbales.
Elle était et est toujours proposée neuve telle quelle par Zildjian.
Description
Diamètre 13″ pour les deux, nous avons :
- K medium weight (K0821) sur le dessus
- A Dyno Beat extra heavy Weight (Z40131) dessous
La K (top) pèse 898g.
La Z (bottom) pèse 1552g soit 654g de plus que la K.
Cymbales pesées, avec une petite balance de cuisine.
Celles-ci ayant entre 30 et 40 ans (voir plus bas pour la datation) il est possible que leur poids ne corresponde pas à celui de cymbales récentes.
La K est fine, la Z très épaisse.
Les commentaires habituels définissent ces cymbales de charleston comme assez aigues, polyvalentes avec un son très fin et précis charley fermé.
D’un son doux, moelleux et sombre typique des K charley fermé à un son plus puissant au fur et à mesure qu’on l’ouvre grâce au Z.
Ce qu’en dit Zildjian
Voici ce qu’en dit Zildjian sur la page de l’importateur français (ALGAM) :
La charleston K 13″ Special K/Z est une combinaison de deux cymbales issues d’univers totalement différents.
Vous retrouvez en cymbale « top » une K Zildjian et en cymbale « bottom » une Z Dyno Beat.
La cymbale K possède un son précis, foncièrement dark et une excellente projection.
La cymbale Z Dyno Beat délivre, quant à elle, un son dark/mid et un decay court.
Vous obtenez là un délicieux cocktail explosif qui vous permettra d’obtenir un son brillant et très défini même lorsque la hi-hat est semi-ouverte.
Zildjian utilise un système de mesure des différents paramètres permettant de comparer les cymbales :
Sur la page Zildjian ici, cliquer sur les points d’interrogation pour avoir leur définition des différents paramètres.
Datation
On trouve un guide en français sur le site Reverb.com pour dater les cymbales Zildjian.
Très clair, cela fonctionne par période.
À partir de 1994, Zildjian grave au laser des numéros de série sur le dessous des poinçons.
Les deux premières lettres correspondent à l’année de fabrication.
Le site donne la correspondance entre lettres et années.
Celles-ci n’ont pas de numéro de série.
De 1981 à 1994, le CO du Zildjian CO du poinçon est en majuscules ce qui correspond à cette paire.
Les autres paires de cymbales charleston du studio
- Zildjian Avedis New Beat 14″
- Zildjian Avedis vintage (60′) 14″
- 2 paires Ufip Ritmo 14″ différentes (70′)
- Stagg SH10 (10″ martelées à la main)
- Meinl Headliner 14″
Vidéos après les photos.
Changement de toutes les peaux pour la batterie Riviera (ou Japson) récemment acquise.
Pour rappel, ses fûts de même finition sont badgés dans une marque ou l’autre.
Voir la publication pour plus d’infos.
Le cercle manquant du dessous de tom basse a été remplacé par un Gibraltar.
Elle est maintenant totalement opérationnelle avec ses peaux neuves et elle sonne cette batterie de la fin des années 60 !
Grosse caisse (22″)
Frappe Evans EQ3 Frosted
Peau double pli avec anneau atténuateur d’harmoniques amovible, finition laiteuse (frosted).
Résonnance Evans EQ3 Reso
Peau sablée simple pli percée.
Tom medium (13″) et tom basse (16″)
Frappe Remo Vintage Emperor Coated.
Peau double pli en mylar 7,5 millièmes sablée
Résonnance Diplomat Clear
Peau simple pli transparente
L’acquisition de deux préamplis JFET BVK Phantom est l’occasion de faire le point sur les différents préamplis de ce type présents au studio :
- 1 Cloud Microphones Cloudlifter CL 2 (2 canaux)
- 2 TritonAudio FetHead
- 2 BVK Phantom
- Edit : 2 TritonAudio FetHead Phantom
- Edit : 2 Klark & Teknik Mic Booster CM-1
Les constructeurs leurs donnent différents noms mais ils font tous la même chose, ils boostent le niveau de sortie du micro :
- mic activator
- in line preamp
- preamp
- dynamic & ribbon mic enhancer
- mic booster
Technologie
La technologie utilisée pour chacun d’eux est le transistor à effet de champs (FET : Field Effect Transistor en anglais) monté en circuit classe A.
Plus exactement le JFET : Junction Field Effect Transistor.
Utilisation
Ces préamplis à gain fixe s’insèrent entre le micro et le préampli traditionnel.
Ils fournissent un complément de gain à des micros à faible niveau de sortie évitant ainsi de pousser le préampli traditionnel dans ses limites là où son bruit de fond devient important.
Ces préamplis sont particulièrement utiles pour compléter à moindre frais le préampli moyen d’une carte son d’entrée de gamme.
Ils ont besoin de l’alimentation fantôme (48v) du préampli traditionnel pour fonctionner.
Plusieurs types existent, les plus répandus ne laissent pas passer l’alimentation fantôme.
En effet ils sont souvent utilisés avec des micros dynamiques à ruban et les plus anciens ne supportent pas l’alimentation fantôme qui les endommagent.
Certains modèles moins courants laissent passer l’alimentation fantôme et peuvent s’utiliser avec des micros statiques.
Leur gain est plus faible que ceux qui bloquent le 48V.
Là où les FetHead ou Cloudlifter ont un gain de 25 dB et plus, ces BVK ou le modèle Triton Audio équivalent n’amplifient que d’une dizaine de dB.
En même temps, le besoin en gain pour des micros statiques n’est pas le même, ceux-ci délivrant des niveaux bien supérieurs à ceux des micros à ruban.
Néanmoins des micros comme Les Warm Audio WA14 au rendu excellent (grâce aussi à la modification de l’Atelier du Microphone) ont un faible niveau de sortie pour des micros statiques.
On est vite à plus de 50 dB de gain sur une guitare classique ou une voix d’enfant.
Ce n’est pas un problème pour les excellents préamplis Aphex 1788 du studio, très silencieux.
Cependant, sur une prise mobile avec la RME Fireface 800 les préamplis étaient quasiment au maximum avec un souffle plus perceptible.
Caractéristiques
Leur caractéristique principale est d’être transparents et silencieux.
Cloud Microphones
Page constructeur du CL2 ici.
- 25dB de gain
- 48V requise mais non transmise
La référence la plus chère du marché.
Construction très robuste.
Triton Audio
Page constructeur du FetHead ici.
- 27 dB de gain (pour une charge de 3000 Ω)
- 24v-48V requis mais non transmis
- Bande passante 10hz-100khz (+/- 1dB)
- Impédance d’entrée 22 kΩ
De nombreux modèles sont disponibles, tous construits dans des prises XLR qui s’enfichent directement dans les micros.
BVK
Les préamplis JFET BVK son fabriqués artisanalement en Belgique et vendus exclusivement sur eBay.
Ce sont très probablement des copies des Tritons Audio.
Les caractéristiques données pour le modèle ne laissant pas passer le 48V sont exactement les mêmes que celles du FetHead.
Les BVK Phantom récemment acquis laissent passer l’alimentation fantôme.
Le gain n’est pas précisé mais un rapide test a donné une dizaine de dB de gain.
Pas de différence notable n’a été entendue sur une voix parlée au casque avec ou sans en équilibrant les niveaux.
Ils sont vendus deux fois moins chers que les TritonAudio équivalent, frais de port en sus.
Vidéo
Ci-dessous vidéo comparative entre cinq modèles ne laissant pas passer le 48V.
Elle est en anglais mais toutes les informations importantes sont inscrites sur la vidéo.
La partie intéressante est l’écoute du bruit de fond en poussant très fort le niveau d’écoute.
C’est là que réside la principale différence sonore entre eux.